lundi 5 novembre 2018

Du positif malgré tout

En coupe de France, le BPPH s'est incliné dès son entrée à Bègles (N1), mais a montré des choses intéressantes avec un effectif mixte entre D2 et N3.

A l'image de son arrière Kuridza, très peu utilisée,
Bergerac a fait tourner son effectif ce weekend en coupe.
© Archives Claude Chastenet.
Pour la première fois de la saison, le BPPH mettait de côté ce weekend la morosité du championnat de D2, où les filles désormais entraînées par Michel Cassier n'ont pas gagné une seule rencontre sur la phase aller de poule, pour se concentrer sur une toute autre compétition, la coupe de France. Au programme de ce 32e de finale, un déplacement chez le voisin de Bègles, club de N1. Deux équipes qui se connaissent parfaitement.
L'an dernier, Bergerac et le CAB avaient lutté jusqu'à la dernière journée en N1, les périgordines montant en D2 à la différence de buts face à leurs homologues girondines. Troisièmes de leur championnat cette saison, les béglaises souhaitaient prendre leur revanche, en même temps qu'elles avaient l'occasion d'un vrai test. En face, pour Bergerac l'optique était tout à fait différente, le staff ayant choisi de faire tourner et de gérer, en préparation du match du Pouzin.
Il faudra attendre près de trois minutes pour voir le premier but du match, un jet de sept mètres de Deschildre. « Cela a mis un peu de temps à démarrer des deux côtés, avec quelques pertes de balle. Puis tout s'est équilibré, avec de l'application de notre part en défense et dans le développement du jeu », note Michel Cassier. Le coach voit son équipe créer le premier petit écart du match à la faveur d'une série de trois buts consécutifs (5-7, 11e).
En réponse, Lucile Bruxelles pose un temps-mort pour apporter des réglages au sein de son effectif (6-8, 15e). Un coaching efficace, puisque les locales vont même repasser devant (10-9, 21e), dans un chassé-croisé permanent. « À chaque fois que l'on avait un peu d'avance, on entrait dans les rotations comme prévu, et du coup l'écart ne se creusait pas. En défense, on restait solide, mais en attaque moins, ce qui est logique aussi, les filles se cherchaient un peu », relate Michel Cassier.

Le BPPH fait tourner
Malgré une exclusion temporaire, c'est Bergerac qui continue à faire la course en tête et gère le match (11-13, 26e). Solide, et mettant de l'envie sur chaque action, défensive comme offensive, le BPPH tourne en tête à la pause malgré une nouvelle infériorité numérique (14-15). « Je préfère que l'on soit agressif plutôt que passif. Individuellement et mentalement, il y a eu du positif, même si collectivement, on manquait de réglages », complète le coach bergeracois.
Ce qui peut expliquer ce petit regret dans la gestion des derniers ballons du premier acte. Comptant deux buts d'avance, Bergerac a le ballon en main. Mais offre une contre-attaque à Bègles. D'une possibilité de passer à +3, l'écart est réduit à +1. « J'ai profité du retour aux vestiaires pour revenir là-dessus, et insister sur l'importance de suivre les consignes, d'être rigoureux et précis. Sans oublier de souligner les points positifs, notamment en défense », explique Michel Cassier.
Son groupe repart très bien en seconde période, par Hodosi et Fayemendy, et prend trois unités d'avance (14-17, 32e). Pourtant, une fois de plus, Bègles recolle (18-18, 37e). « On est entré dans les rotations une fois encore, en donnant plus de liberté aux jeunes. L'objectif était de leur donner du temps de jeu, et de leur laisser du temps aussi pour prendre confiance en restant sur le terrain, certaines étant stressées au départ avant de retrouver leurs habitudes de jeu », apprécie le coach.
Personne ne veut lâcher ce match, et les deux équipes sont toujours au coude à coude, notamment grâce à Grangy, qui inscrit quatre des sept premiers buts béglais du deuxième acte (21-21, 43e). Mais une sanction de deux minutes à l'encontre de Deschildre coûte cher, avec deux buts encaissés sans en marquer. Pour la première fois du match, les locales ont plus d'un but d'avance (23-21, 46e), et le technicien bergeracois casse cette série avec un temps-mort.
Ididder et Hodosi marquent, et l'écart est réduit à un seul but à six minutes du terme de cette rencontre toujours aussi tendue (24-23, 54e). Comme prévu dès le départ, le BPPH termine avec les jeunes joueuses de la N3. Ces dernières se défendent bien, mais commettent quelques erreurs coupables en attaque, offrant des buts faciles à Bègles, qui s'en va ainsi chercher sa qualification. Pour Bergerac, le plus important est ailleurs, avec la réception à venir du Pouzin.
Michel Cassier : « On s'est servi de ce tour de coupe comme d'un match de préparation. On avait un effectif moitié D2, moitié N3, et on a partagé les temps de jeu de façon équilibré entre toutes les joueuses. Lorsque l'équipe sur le terrain était composée de l'ossature de la D2 en majorité, on a tenu sur quarante minutes en étant le plus souvent en tête. Comme prévu sur la gestion du groupe, c'est la N3 qui a fini la rencontre, et même si cela n'a pas marché, on a vu du positif, les filles se sont démenées en défense et ont montré de bonnes choses. Cela reste un match agréable sur de nombreux points, dans ce qu'ont montré les joueuses présentes ».

Bègles – Bergerac

Mi-temps : 14-15
Score final : 27-23

Exclusions temporaires : Barrus (49e) pour Bègles. Trajan (21e), Zanelli (29e), Laudu (38e), Deschildre (45e), Ouhdif (57e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Bègles. Gardienne : Niño (15 arrêts). Joueuses : Barrus, Bona (2), Derrien (4), Divic (4), Dore, Gaschet (5), Grangy (4), Hosteing, Joly, Lacuey (3), Riffaud (cap.) (2), Seailles (3). Entraîneur : Lucile Bruxelles.

Bergerac. Gardienne : Ialomiteanu (9 arrêts). Joueuses : Deschildre (3), Dupont (2), Exposito (cap.) (1), Fayemendy (4), Gillet, Hodosi (7), Ididder (3), Kuridza (1), Laudu, Ouhdif, Trajan, Zanelli (2). Entraîneurs : Michel Cassier, assisté de Christophe Grellaud.

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