Arrivé tardivement cet été, Guillaume Yenoussi n'a pas encore été décisif depuis le début de saison. © Sylvain Desgroppes. |
Le
début de saison est décidément délicat pour les bergeracois.
Délicat dans les résultats, mais aussi délicat dans la façon de
l'analyser. Car dans le jeu, dans le projet mis en place par Nicolas
La Bellec, il y a de nombreux points positifs. C'est la
concrétisation qui a dû mal à s'enclencher, comme s'il manquait ce
déclic, ce supplément de réussite transformant un match
intéressant en un bon match avec les trois points de la victoire au
bout.
C'est
ce qu'il s'est passé le weekend dernier encore, à domicile contre
Saint Pryvé Saint Hilaire. Dans le premier acte, le BPFC fait tout
ce qu'il faut pour mener au score. Un bloc défensif solide, très
peu de situations concédées, et de nombreuses occasions créées.
Mais une parade de grande classe du gardien, un sauvetage sur sa
ligne d'un défenseur, deux poteaux, et Bergerac rentre aux
vestiaires avec un score de 0-0, qui sera le score final...
«
On met tous les ingrédients pour gagner et cela ne tourne pas en
notre faveur, on a du mal à digérer... Il faut faire le dos rond,
mettre encore plus d'intensité, oser, et attendre que la réussite
vienne. C'est usant, cela pèse dans les têtes et crée une certaine
fragilité, car on fait beaucoup d'efforts et on n'avance pas au
classement », analyse le coach du BPFC. Autant d'éléments qui
supposent, à côté du travail technique, une vigilance sur le plan
mental.
«
Je dois amener de la fraîcheur mentale dans le groupe, car la
crainte est de se décourager face à tant d'efforts non récompensés.
Il faut continuer à provoquer les choses, persévérer, dans les
intentions, c'est intéressant », continue Nicolas Le Bellec. Le
match de coupe à venir à Saint Emilion est donc une nouvelle étape,
un match de travail supplémentaire.
L'alternance
coupe/championnat depuis six semaines est un paramètre bien intégré
par le staff et les joueurs. La rotation est minime, voire
inexistante, dans le groupe. Pour le technicien périgordin, dans ces
premiers tours de coupe de France, l'objectif est de travailler dans
les conditions du championnat. Même si le contexte général est
forcément différent. Le but est d'en faire un avantage dans la
construction du projet.
Du
sérieux
«
En coupe, il n'y a qu'une seule chose qui compte, gagner, ce que l'on
ne connaît pas en championnat. Cette coupe tombe au bon moment, dans
les valeurs et le sérieux que cela demande, et dans les victoires et
l'énergie qu'elle apporte », estime le coach. Les deux premiers
tours de coupes disputés, à Brive et à Isle, correspondent à
cette période actuelle de regain de qualité dans le contenus des
matches.
Il
faut encore le confirmer à Saint Emilion ce weekend, pour rester sur
cette pente ascendante et préparer le déplacement chez la réserve
de Saint Étienne. Après des rencontres chez une R2 puis une R1,
retour donc chez une R2, qui a signé trois nuls et une défaite
dans son début de championnat. Pas de quoi pavoiser pour autant pour
les bergeracois.
«
Un match de coupe de France est synonyme de surprise, d'exploit. Il
ne faut jamais sous-estimer l'adversaire, et de toute façon, notre
situation en championnat ne nous le permet pas. Il faut aborder
chaque tour avec une motivation extrême, l'envie de se surpasser »,
prévient Nicolas Le Bellec. À son équipe de suivre ces conseils,
et d'aborder la rencontre dans les meilleures dispositions mentales
pour ne pas se faire piéger.
«
Il y aura de la jeunesse et donc de l'enthousiasme en face, avec une
intensité et une volonté. À nous de répondre avant tout dans
l'engagement, le sérieux, et ensuite d'imposer notre football, notre
rythme », continue le coach. C'est dans l'intensité, le volume de
jeu, et la vitesse d'exécution dans les enchaînements que Bergerac
doit justifier les trois divisions d'écart. Le tout sans oublier un
état d'esprit irréprochable dans le collectif, la concentration, et
l'abnégation.
Dans
une situation actuellement difficile en championnat, où rien ne
semble vouloir sourire, quels que soient les efforts déployés, il
ne faut pas lâcher prise, continuer à fournir le même niveau
d'efforts, améliorer encore la qualité des gestes techniques et des
prises de décisions dans les trente derniers mètres, et attendre
que la réussite tourne.
Le
scénario du match à Saint Emilion, lui, est bien connu. « En
coupe, pour l'équipe hiérarchiquement la moins élevée, le temps
joue en sa faveur, ils vont vouloir faire durer le match à 0-0. Pour
nous, il faut marquer, et le plus tôt possible sera le mieux. Mais
sans faire n'importe quoi non plus. Même si l'on ne score pas tout
de suite, il faut imposer notre jeu et garder une pression constante
», conclut Nicolas Le Bellec.
Saint
Emilion (R2) – Bergerac (N2)
Stade
Raymond Junet, coup d'envoi ce samedi à 19h00.
Arbitres : Cyril Jourda, assisté
de Christophe Jugie et Khaled Al Charif.
Le
groupe : Badin,
Belbachir,
Bisson,
Bouscarrat, Chevalier, Fachan, Flegeau,
Gnaleko,
Jamaï, Laborde-Turon, Loustallot, Pinto,
Ringayen, Sarr, Yenoussi.
Blessés
: Gomez, North, Romain
Suspendus
: Ducros
Choix
: Baradji, Daïf, Diarra, Pourtuguez, Sene, Sindoussoulou, Zidane
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