mardi 23 octobre 2018

Retour sur un weekend de ligue

La réserve bergeracoise, rajeunie cet été, a encore du mal à trouver ses automatismes et à prendre le rythme d'une R1 exigeante.

Pape Sene, ici en match amical cet été avec la N2,
fait partie de ces joueurs en post-formation.
© Archives Sylvain Desgroppes.
Pour sa troisième saison en R1, la réserve du BPFC fait du surplace en ce début de championnat. Les hommes de Karl Ateba ont signé un quatrième match nul ce weekend en autant de journées. Il manque encore trop d'éléments pour traduire dans les résultats quelques bonnes prestations. Mais le temps devrait jouer un effet positif, compte tenu de la jeunesse de l'effectif et des manques de repères.
Cette équipe bergeracoise a en effet connu de nombreuses évolutions cet été. Dans l'organisation tout d'abord, avec le changement d'entraîneur et de staff technique en N2, ce qui a forcément un impact sur le fonctionnement d'une équipe réserve. Dans l'effectif ensuite, avec beaucoup de mouvements, qui se sont traduits par un rajeunissement du groupe, via la formation interne, avec seulement quatre à cinq cadres présents autour.
Pour anticiper d'éventuelles difficultés de mise en route, le coach avait donc mis en place une longue préparation. « On a repris dès le 18 juillet, soit huit semaines de préparation, avec sept matches amicaux, pour passer du temps ensemble et développer des affinités. Étant une réserve, on n'a pas toujours la même ossature, mais on avance doucement », explique Karl Ateba. Il faut encore du temps pour que les relations s'affinent.
Surtout que le début de saison n'est pas simple à gérer pour une équipe réserve en R1, par définition privée des coupes, et qui ne joue que très peu en compétition. Après trois matches nuls, le déplacement à Cognac revêtait une importance particulière. « On y allait avec l'envie de gagner pour valider notre départ de championnat », affirme le coach bergeracois. Son équipe aura tout mis en œuvre en début de match pour cela.
Auteurs d'une très bonne entame, les bergeracois concrétisent vite leur domination avec l'ouverture du score de Pape Sène (10e), joueur de la post-formation. Le BPFC continue de pousser mais manque ensuite de réalisme pour doubler la mise et ainsi pouvoir gérer avec plus de tranquillité. Progressivement, ce sont ainsi les locaux qui vont ressortir la tête de l'eau et remettre le pied sur le ballon, après avoir laissé passer l'orage.

Manque de maturité
« Notre manque d'efficacité entraîne de la nervosité, on manque de calme pour gérer les temps faibles. Sur une attaque construite par le côté gauche de Cognac, on n'intervient pas au départ dans le pressing collectif, ils prennent de la vitesse, et l'action se termine dans la surface avec un csc », se rappelle Karl Ateba. Malgré de bonnes choses, Bergerac rentre donc aux vestiaires avec un score de parité.
La pause permet tout de même de retrouver ses esprits. « On avait perdu le fil en fin de première période, on revient mieux en début de seconde, avec plus de possession, plus de calme aussi », se satisfait le technicien. Seul problème : toujours le même manque d'efficacité. Dans une R1 exigeante, cela ne pardonne pas. Une équipe qui domine mais ne concrétise pas s'expose.
Cognac en profite, et sur une attaque rapide, obtient un bon coup-franc, tiré directement, et qui permet de reprendre l'avantage (2-1, 70e). Sur un temps fort, le BPFC a encaissé un but, se retrouve désormais mené, et réduit temporairement à dix, l'un de ses joueurs ayant écopé d'un carton blanc. « On a souffert, mais on a poussé sur la fin, pour égaliser dans les arrêts de jeu suite à un coup franc, et un but de N'Golo Diarra », relate le coach.
C'est donc encore avec un match nul que les bergeracois quittent le terrain. Une suite de résultats qui entraîne une situation peu confortable au classement. Mais après quatre journées seulement, hors de question de paniquer pour Karl Ateba : « Pour l'instant, le classement m'importe peu, je m'intéresse aux contenus. Ce n'est pas mauvais, mais il manque plus de densité, de maîtrise, de constance ».
Des éléments qui viendront avec le temps, le groupe manquant pour l'instant de vécu collectif et de maturité à ce niveau de compétition. « Je sentais que les débuts seraient difficiles. J'attends une capacité à progresser chez les jeunes dans l'animation offensive. Il faut prendre une ou deux victoires, pour se maintenir le plus vite possible et avoir plus de confort pour assurer la formation », conclut le coach bergeracois.

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LES TOPS

Trélissac B. Les hommes de Gilles Valadié et Mourad Bennis prennent leurs marques en championnat. Après sa défaite initiale, la réserve trélissacoise a su en effet parfaitement enchaîner, avec un nul et deux victoires, dont une ce weekend à domicile face à Tulle, 3-2. Le TFC B est troisième à égalité de sa poule.

Thiviers. Les thibériens ont changé de coach cet été, avec l'arrivée sur le banc de Karim Azizou, à Thenon en R2 l'an dernier. En difficulté sur son début de championnat en R3 (un seul point en trois matches), Thiviers a rectifié le tir au bon moment, avec une victoire à Saint Sulpice et Cameyrac (1-2).

LES FLOPS

Boulazac. Les boulazacois font dans l'originalité. Ils se sont imposés deux fois en deux déplacements en R1. Mais lors de leurs deux matches à la maison, ils se sont inclinés. Ce weekend, pour la revanche du quatrième tour de coupe de France face à Isle, l'ESB a dû baisser pavillon une fois de plus (1-3).

Prigonrieux. Le PFC a connu des changements cet été. Les hommes de Cyril Holod semblaient cependant bien partis dans leur saison en R2 avec une victoire à Saintes. Mais ils ont subi ce weekend leur troisième revers de rang, le deuxième à la maison sans marquer. Cette fois, c'est Bègles qui est venu s'imposer 0-2.

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