Le groupe bergeracois a bien réagi ce weekend en coupe, et doit maintenant confirmer en championnat. © Archives Sylvain Desgroppes. |
Dans
une période délicate en championnat, le BPFC espérait retrouver le
sourire avec cette parenthèse qu'offrait la coupe de France ce
weekend. Après sept journées consécutives en N2, pour une seule
victoire, et une série de cinq matches sans succès plongeant les
bergeracois à la treizième place, à égalité avec
l'avant-dernier, l'occasion était belle en effet de reprendre
confiance avec le quatrième tour de la coupe de France, synonyme
d'entrée des N2.
Mais
le déplacement à Brive, club très ambitieux de R2, au recrutement
majuscule cet été pour la division, avait tout du match piège.
Sérieux, appliqués, concentrés, les bergeracois ont su s'en sortir
sans trop de frayeur, en se qualifiant dans le temps réglementaire,
se donnant l'occasion de respirer un peu, et de travailler dans la
sérénité pour la suite du championnat.
Contrairement
à ses dernières sorties, le BPFC entame bien sa rencontre en
Corrèze. Le bloc équipe est haut, et la volonté est bien là de
marquer son territoire, et de montrer au ''petit'' que l'exploit ne
sera pas possible. « On était concentré, prudent au sujet de notre
adversaire, on s'en méfiait. Les joueurs se sont mis au service de
l'équipe pour rentrer rapidement dans le match et essayer de faire
la différence le plus vite possible afin de ne pas leur donner
espoir », glisse Abdel Jamaï.
Le
capitaine bergeracois et ses coéquipiers appliquent parfaitement ce
plan de jeu. Ils tiennent le ballon, jouent haut, font tourner, et
les opportunités ne tardent pas à se présenter. « On a proposé
quelque chose de cohérent, avec beaucoup de rythme, la volonté
d'imposer les choses à l'adversaire. On a su trouver les
intervalles, travailler sur les couloirs et proposer beaucoup de
centres », continue-t-il.
Avec
un schéma tactique en 4-4-2, nouveauté du jour faisant opposition
au 4-2-3-1 le plus souvent mis en place, les bergeracois ont su utiliser
leur potentiel. Le duo d'attaquants de pointe Sarr/Bouscarrat a ainsi
été alimenté par des centres, le but recherché par ce choix de
dispositif. C'est dailleurs Sarr qui ouvre le score, bien décalé
dans la surface par Badin (28e). Un but logique concrétisant l'emprise des
périgordins.
Un
solide Bergerac
«
Ils ont alors commencé à douter, et nous, on a tout fait pour
enfoncer le clou, se mettre vite à l'abri et pouvoir gérer »,
explique Abdel Jamaï. En effet, Bergerac ne relâche pas la
pression, et sur un centre de Ducros, Sarr y va de son doublé (0-2, 35e). Deux
buts faisant suite à deux schémas de jeu différents, le premier
passant par la création de décalage dans l'axe, le deuxième par un
travail sur les couloirs. Et à la finition, le même joueur.
L'écart
est fait, et jusqu'à la pause, les hommes de Julien Gauducheau,
habituel adjoint de Nicolas Le Bellec (exceptionnellement absent en
raison d'un stage à l'étranger dans le cadre de la validation en
cours de diplômes), vont gérer en tenant le ballon et en
travaillant le bloc adverse pour le fatiguer. Mais rien n'est encore
fait au retour des vestiaires. La coupe réserve à chaque tour des
surprises, et la méfiance reste de mise.
La
preuve en est. Alors que l'heure de jeu est passée, et que l'on peut
se dire que les brivistes vont commencer à accuser le coup, ils font
montre de leur abnégation et de leurs qualités. Suite à un travail
dans le couloir avec des solutions trouvées dans la profondeur,
l'ailier local déborde et centre en retrait pour Aïchi, qui redonne
espoir aux siens (1-2, 65e). Le début d'une période d'euphorie.
«
Pendant un peu plus de dix minutes, ils croient pleinement en leurs
chances, ils essaient de sortir et de jouer plus haut. Sur leur temps
fort, notre objectif a été de former un bloc solide, d'être
concentré sur une seule priorité, défendre ensemble, donc ne pas
partir à l'abordage ou se fragiliser », indique le capitaine du
BPFC. Les périgordins tiennent bon, et dans le dernier quart
d'heure, l'euphorie passant et cédant place à de la fatigue chez
les locaux, ils dominent de nouveau.
De
quoi aller chercher une qualification sans se faire de grande
frayeur. Au-delà du score, cette victoire brise une série en cours
qui commençait à s'éterniser. Elle aura été acquise avec un bon
contenu, et plus de constance dans la durée du match. Si tout cela
est à relativiser, en tenant compte du niveau de l'adversaire, cela
donne des pistes de travail pour la suite, avec un déplacement
autrement plus compliqué à négocier au Puy en championnat.
Abdel Jamaï : « On s'était dit qu'il ne fallait pas les prendre à la légère, qu'il fallait être sérieux dès l'entame, imposer notre rythme. Les joueurs se sont mis au service du collectif, on a vu que l'on pouvait faire de bonnes choses dans le contenu. Cette victoire fait toujours du bien aux têtes, même en ayant conscience d'avoir joué face à une R2, ça permet de mieux travailler pour la suite. Il faut maintenant retraduire tout cela en championnat, en sachant que l'on a un gros match à venir au Puy ».
Brive – Bergerac
Mi-temps : 0-2
Score final : 1-2
Buteurs : Aïchi (65e)
pour Brive. Sarr (28e, 35e) pour Bergerac.
Avertissement
: Un avertissement pour Brive (80e).
Expulsion : 0
Brive
: Bouguerra – Tribier, Maigne, Kuni, Pautrat, Sagne, Aïchi
(Golfier, 85e), Tabet (Ipek, 60e) Belfoul (Marques, 64e), Lacoste,
Debriel. Entraîneur : Bachir Koucha. Remplaçants : Rama, Crouzet.
Bergerac
: Laborde-Turon – Zidane, Gnaleko, Jamaï, Ducros (Pourtuguez, 89e)
– Gomez (Yenoussi, 71e), Baradji, Chevalier, Badin – Sarr,
Bouscarrat (Sène, 85e). Entraîneur : Julien Gauducheau. Remplaçants
:
Loustallot, Sindoussoulou.
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