lundi 24 septembre 2018

Bergerac impuissant

Malheureusement, et comme prévu, Bergerac n'a pas pesé dans la rencontre face au favori de la poule Mérignac, s'inclinant pour la troisième fois en trois journées.

Les bergeracoises, ici la jeune Noémie Dupont,
doivent hausser leur niveau de jeu pour exister en D2...
© Archives Eva FG.
Après deux défaites en deux journées, au Pouzin puis contre Bouillargues, le déplacement du BPPH à Mérignac, favori de la poule et champion de France de D2 en titre, s'annonçait très compliqué à négocier. Entre deux équipes ne se battant pas dans la même catégorie, la rencontre aura été à sens unique ou presque, les girondines infligeant un lourd revers aux bergeracoises.
Promu à ce niveau cette saison, Bergerac laisse encore des signes d'inquiétude, avec des limites sur des secteurs cruciaux, et une rotation en dessous des autres équipes, comme les premières journées l'ont déjà montré. Une fois de plus, après un bon premier quart d'heure où l'équipe est parfaitement dans son match, la suite n'aura été qu'une longue chute jusqu'au coup de sifflet final.
« On savait que ce serait difficile. Même si l'on ne joue pas dans la même cour, soit on prend ce match par-dessus la jambe, soit on met un maximum d'application, pour essayer, pourquoi pas, de créer la surprise. Cela veut dire qu'il faut un maximum de sérieux et de concentration », exprime Pascal Carfantan. Le contexte avait été planté, et son équipe aura suivi sur le terrain dans l'entame de match.
Après un très bon début (1-2, 3e), et alors que Mérignac semble accélérer avec quatre buts consécutifs, Kuridza ramène les siennes. Le score reste serré, le match est fermé, avec des défenses appliquées (6-4, 8e). Après huit minutes sans qu'aucun but ne soit inscrit, le coach local prend un temps-mort. Dans la foulée, c'est Dabo qui marque (6-5, 17e). De quoi trouver des éléments de satisfaction.
« C'est toujours pareil, on entame bien le match car on est concentré sur le plan de jeu, on a une défense qui les embête et les empêche de développer leur jeu, on récupère des ballons que l'on convertit avec de la réussite aux tirs », détaille le coach bergeracois. Si le BPPH perd en effet quelques balles en attaque, la défense en récupère, et le score aurait pu être autre sans six arrêts de Balzinc dans ce début de match.

Mérignac s'envole
La donne va cependant vite changer, et les rotations, sans rien enlever aux périgordines, ne sont pas les mêmes de chaque côté. Car à la suite de son temps-mort, le coach local a fait entrer l'arrière Bruneau, internationale française de 26 ans, mesurant 1m88. En dix minutes, elle inscrit six buts, soit plus que l'ensemble de l'équipe de Bergerac (15-8, 27e). Sa densité en défense fait la différence. Bergerac n'a pas de solution et tourne à la pause avec huit buts de retard (18-10, 30e).
Le défi qui se présentait relevait déjà de l'exploit, mais avec le score à la pause, trouver les mots dans les vestiaires n'est pas une mince affaire pour Pascal Carfantan : « Le discours est quasiment le même qu'au début du match. Il faut se reconcentrer sur le projet, ne pas se tromper dans les objectifs, chercher de la continuité dans le jeu ». La reprise est en ce sens intéressante, Bergerac faisant jeu égal (20-12, 36e).
Une infériorité numérique va alors se payer cher, avec trois buts coup sur coup, signe aussi de la fatigue naissante dans les rangs périgordins. Même si Titou et Kuridza, les deux arrières, ramènent encore leur équipe (24-14, 43e), chaque attaque devient plus difficile à développer, chaque défense est plus compliquée à mettre en place, face à des mérignacaises plus physiques, plus puissantes.
« On n'est pas trop mal en début de seconde période, on les gêne avec une défense plus haute, étagée. Par contre, on ne convertit pas assez nos contre-attaques. Et si Mérignac parvient à reformer sa défense, on s'épuise en attaque placée, on tombe dans du jeu stérile en s'enfermant dans le secteur central », analyse le technicien du BPPH. Doucement, la trappe se referme sur son équipe, qui lâche progressivement prise.
L'arrière internationale espagnole Alberto et l'ailière internationale française Deroin en profitent, inscrivant respectivement quatre et six buts en seconde période. Les buts ''faciles'' s'enchaînent, et à l'entrée de la dernière ligne droite, le match est déjà scellé (30-18, 53e). Pire, la fin de match est à sens unique. Le score s'envole jusqu'à une défaite 37-18, qui traduit l'écart entre les deux équipes. Il faut maintenant se préparer pour un match important contre Cannes dans deux semaines.
Pascal Carfantan : « L'objectif était de mettre beaucoup de sérieux sur ce match, pour travailler, affiner certaines relations, chercher d'autres options en défense alors que l'on doit encore progresser avec le départ de Saraïva cet été. On a cherché à embêter au maximum Mérignac sur le plan tactique. On leur a par moments posé problème. Mais on a trop de carences dans le jeu offensif pour contrecarrer une équipe comme celle-ci. En fin de match, on est fatigué, mais on essaie encore de jouer rapidement sur des attaques placées, offrant des ballons de contre-attaque à notre adversaire. On va mettre un gros bloc de travail physique en place, sans Dabo partie avec le Sénégal. Il faut explorer et approfondir les pistes de défense, et optimiser le projet de jeu en attaque pour exploiter au mieux les qualités de nos joueuses. On ne peut en effet pas continuer ainsi, avec des joueuses qui veulent faire des choses qui ne sont ni dans leurs compétences, ni dans leurs qualités physiques ».

Mérignac – Bergerac

Mi-temps : 18-10
Score final : 37-18

Exclusions temporaires : Dreyer (45e) pour Mérignac. Laudu (24e, 36e), Kuridza (55e), Fayemendy (60e) pour Bergerac.
Expulsion : 0

Mérignac. Gardiennes : Balzinc (10 arrêts), Nganmogne (7 arrêts). Joueuses : Alberto (5), Bruneau (7), Bulucua (2), Daquin (1), Deroin (9), Dreyer (3), Grollier (1), Keita (cap.) (2), Nicolas, Olivar (5), Souvercaze (2). Entraîneur : Raphaël Benedetto.

Bergerac. Gardiennes : Hegesippe (5 arrêts), Kangah (6 arrêts). Joueuses : Dabo (5), Deschildre, Dupont, Fayemendy, Ididder, Kuridza (5), Laudu, Michel (cap.) (2), Titou (5), Zanelli (1). Entraîneur : Pascal Carfantan, assisté de Stéphane Autier.

Le classement après trois journées














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Mérignac 9 3 3 0 0 91 61 30

2 Bouillargues 7 3 2 0 1 78 81 -3

3 Celles sur Belle 7 3 2 0 1 69 62 7

4 Le Pouzin 7 3 2 0 1 97 83 14

5 Plan de Cuques 6 3 1 1 1 91 92 -1

6 La Rochelle 6 3 1 1 1 97 100 -3

7 Cannes 3 3 0 0 3 81 91 -10

8 Bergerac 3 3 0 0 3 61 95 -34












Les meilleures buteuses bergeracoises







Buteuses Buts Matchs Buts/matchs

Titou 18 3 6,00

Dabo 11 3 3,67

Kuridza 8 2 4,00

Dupont 6 3 2,00

Fayemendy 6 3 2,00

Michel 5 3 1,67

Hodosi 3 1 0,00

Ididder 2 3 0,67

Zanelli 2 3 0,67

Deschildre 0 3 0,00

Hegesippe 0 3 0,00

Kangah 0 3 0,00

Laudu 0 3 0,00

Castagna 0 0 0,00

Ialomiteanu 0 0 0,00






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