samedi 12 mai 2018

Le sprint final est lancé

Derrière Cannes, la bataille fait rage pour prendre la deuxième place synonyme d'accession. À trois journées de la fin, la marge d'erreur se réduit.

La réussite aux tirs de la ligne arrière du BPPH,
ici Svetlova, sera déterminante ce samedi à Mios.
© Claude Chastenet.
« On a trois gros matches qui nous attendent, il faudra trois victoires pour réaliser le projet du club qui est d'accéder à la D2 ». Les mots de Pascal Carfantan ont le mérite d'être limpides. À trois journées de la fin, son équipe n'a plus le choix. La marge d'erreur est réduite face au nombre important d'équipes encore en course, et c'est probablement le club qui réalisera le parcours parfait qui montera. En sachant que le BPPH a encore son destin entre les mains.
Deuxième, le club périgordin s'est tout de même compliqué la tâche, dans une série de cinq rencontres consécutives, la première de la saison, qui aurait pu être mieux négociée. « Les deux défaites subies étaient évitables. À Bruguières, il y a certes eu quelques faits d'arbitrage. Mais contre Pessac, on passe au travers, on n'a pas respecté le plan de jeu. On aurait pu être dans une situation bien plus confortable, mais on aime se mettre dans la difficulté », résume le coach.
Le weekend dernier, sans compétition, a permis de travailler plus sereinement sur quinze jours au total, afin de préparer le sprint final. Une place importante a été accordée à de la récupération. « J'étais en stage cette semaine, donc c'est Michel Cassier (le manager, NDLR) qui a assuré les entraînements. Cela a permis de changer de routine pour les filles, de voir autre chose », ajoute Pascal Carfantan.
Il faut maintenant se concentrer sur un unique objectif : engranger les victoires, alors que la défaite contre Pessac a permis à tout le monde de recoller. Certes, Bergerac est pour l'instant l'équipe qui occupe la deuxième place. Mais le neuvième (!) n'est qu'à trois points... Sans aucune pression en cette année de réforme où aucune équipe ne descend de N1, Toulouse et Bruguières, pourtant mal partis, sont totalement revenus dans la course, avec Bègles, Pessac, voire Pays d'Aix...

Un match à gérer
Mais c'est à Mios-Biganos que les bergeracoises vont commencer leur dernière ligne droite. Une fois de plus, cette rencontre ne sera pas simple face à des girondines sans pression sur cette fin de championnat, qui auront envie de faire bonne figure devant leur public. Après une bonne première partie de saison, les miossaises ont sombré ces dernières semaines, avec une seule victoire en sept journées. Mais quelle victoire, obtenue à la maison face au leader Cannes !
C'est là tout le paradoxe de cet adversaire, mais aussi tout le danger. « Elles sont compliquées à jouer chez elles, il y a une tradition qui reste dans ce club. Elles sont dans un projet d'avenir, avec Myriam Borg-Korfanty à la baguette pour manœuvrer cette jeune équipe », explique brièvement Pascal Carfantan. La championne du monde 2003 avec l'équipe de France est l'atout numéro 1.
« Elle a une grande culture du handball et en fait profiter les autres. Elle est capable de distiller de vrais caviars à ses partenaires, de déclencher des tirs de loin aussi. C'est le baromètre du jeu de Mios », prévient encore le technicien bergeracois. Son équipe est prévenue et devra se méfier de cette joueuse, comme cela avait été fait à l'aller.
Le match promet en tout cas d'être spectaculaire : avec la deuxième attaque derrière Cannes, mais aussi la pire défense, Mios est l'équipe où le total de buts par match est le plus élevé. Une statistique qui trouve ses sources dans le style de handball prôné par les girondines, mais aussi par ce qu'il implique en termes de plan de jeu chez ses adversaires.
« Quand on défend contre Mios, il faut les faire jouer, ce qui veut dire prendre des risques et parfois prendre des buts plus faciles. Et en attaque, il faut mettre beaucoup de rythme, de courses, pour les déplacer. Cela implique des matches avec beaucoup plus de possessions à gérer », détaille Pascal Carfantan. À son équipe de mettre de la vitesse pour exploiter la puissance de sa ligne arrière et faire mal aux locales.
Surtout que Mios a des difficultés à terminer ses rencontres. Cela avait été le cas à l'aller, où Mios menait à la pause (17-18), avant que Bergerac ne s'envole et gagne de sept buts (39-32). Le dernier match, à Bordes, est un exemple plus flagrant encore, puisque Mios menait à la pause 17-18, pour s'incliner finalement lourdement 38-27. « Il faudra être présent d'entrée, mettre du rythme, de la vitesse, les faire courir, ne surtout pas les laisser endormir le match », conclut le coach du BPPH.

Mios (11e, 32 pts) – Bergerac (2e, 41 pts)

Salle omnisports de Biganos, coup d'envoi à 20h00.

Arbitres : Ludovic Delaunay et Jonathan Nasmour.

Match aller : victoire 39-32

Le groupe : Benga, Chbira, Deschildre, Fayemendy, Hegesippe, Hodosi, Kangah, Michel, Saraïva, Svetlova, Titou, Zanelli.

Blessées : De Lafuente, Ialomiteanu, Toualy
Repos : Alvarado, Boudjellal, Dupont

Le classement avant la vingtième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Cannes 53 19 17 0 2 632 501 131

2 Bergerac 41 19 11 0 8 552 500 52

3 Pessac 41 19 11 0 8 492 474 18

4 Bègles 41 19 10 2 7 514 482 32

5 Bruguières 40 19 10 1 8 504 474 30

6 Toulouse 39 19 10 0 9 524 515 9

7 Nice B 38 19 9 1 9 504 531 -27

8 Bordes 38 19 9 1 9 510 517 -7

9 Pays d'Aix 38 19 8 3 8 518 502 16

10 Toulon B 34 19 7 1 11 470 540 -70

11 Mios 32 19 6 1 12 571 618 -47

12 Bayonne 20 19 1 0 18 454 591 -137












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