La réussite aux tirs de la ligne arrière du BPPH, ici Svetlova, sera déterminante ce samedi à Mios. © Claude Chastenet. |
«
On a trois gros matches qui nous attendent, il faudra trois victoires
pour réaliser le projet du club qui est d'accéder à la D2 ». Les
mots de Pascal Carfantan ont le mérite d'être limpides. À trois
journées de la fin, son équipe n'a plus le choix. La marge d'erreur
est réduite face au nombre important d'équipes encore en course, et
c'est probablement le club qui réalisera le parcours parfait qui
montera. En sachant que le BPPH a encore son destin entre les mains.
Deuxième,
le club périgordin s'est tout de même compliqué la tâche, dans
une série de cinq rencontres consécutives, la première de la
saison, qui aurait pu être mieux négociée. « Les deux défaites
subies étaient évitables. À Bruguières, il y a certes eu quelques
faits d'arbitrage. Mais contre Pessac, on passe au travers, on n'a
pas respecté le plan de jeu. On aurait pu être dans une situation
bien plus confortable, mais on aime se mettre dans la difficulté »,
résume le coach.
Le
weekend dernier, sans compétition, a permis de travailler plus
sereinement sur quinze jours au total, afin de préparer le sprint
final. Une place importante a été accordée à de la récupération.
« J'étais en stage cette semaine, donc c'est Michel Cassier (le
manager, NDLR) qui a assuré les entraînements. Cela a permis de
changer de routine pour les filles, de voir autre chose », ajoute
Pascal Carfantan.
Il
faut maintenant se concentrer sur un unique objectif : engranger les
victoires, alors que la défaite contre Pessac a permis à tout le
monde de recoller. Certes, Bergerac est pour l'instant l'équipe qui
occupe la deuxième place. Mais le neuvième (!) n'est qu'à trois
points... Sans aucune pression en cette année de réforme où aucune
équipe ne descend de N1, Toulouse et Bruguières, pourtant mal
partis, sont totalement revenus dans la course, avec Bègles, Pessac,
voire Pays d'Aix...
Un
match à gérer
Mais
c'est à Mios-Biganos que les bergeracoises vont commencer leur
dernière ligne droite. Une fois de plus, cette rencontre ne sera pas
simple face à des girondines sans pression sur cette fin de
championnat, qui auront envie de faire bonne figure devant leur
public. Après une bonne première partie de saison, les miossaises
ont sombré ces dernières semaines, avec une seule victoire en sept
journées. Mais quelle victoire, obtenue à la maison face au leader
Cannes !
C'est
là tout le paradoxe de cet adversaire, mais aussi tout le danger. «
Elles sont compliquées à jouer chez elles, il y a une tradition qui
reste dans ce club. Elles sont dans un projet d'avenir, avec Myriam
Borg-Korfanty à la baguette pour manœuvrer cette jeune équipe »,
explique brièvement Pascal Carfantan. La championne du monde 2003
avec l'équipe de France est l'atout numéro 1.
«
Elle a une grande culture du handball et en fait profiter les autres.
Elle est capable de distiller de vrais caviars à ses partenaires, de
déclencher des tirs de loin aussi. C'est le baromètre du jeu de
Mios », prévient encore le technicien bergeracois. Son équipe est
prévenue et devra se méfier de cette joueuse, comme cela avait été
fait à l'aller.
Le
match promet en tout cas d'être spectaculaire : avec la deuxième
attaque derrière Cannes, mais aussi la pire défense, Mios est
l'équipe où le total de buts par match est le plus élevé. Une
statistique qui trouve ses sources dans le style de handball prôné
par les girondines, mais aussi par ce qu'il implique en termes de
plan de jeu chez ses adversaires.
«
Quand on défend contre Mios, il faut les faire jouer, ce qui veut
dire prendre des risques et parfois prendre des buts plus faciles. Et
en attaque, il faut mettre beaucoup de rythme, de courses, pour les
déplacer. Cela implique des matches avec beaucoup plus de
possessions à gérer », détaille Pascal Carfantan. À son équipe
de mettre de la vitesse pour exploiter la puissance de sa ligne
arrière et faire mal aux locales.
Surtout
que Mios a des difficultés à terminer ses rencontres. Cela avait été le
cas à l'aller, où Mios menait à la pause (17-18), avant que
Bergerac ne s'envole et gagne de sept buts (39-32). Le dernier match,
à Bordes, est un exemple plus flagrant encore, puisque Mios menait à
la pause 17-18, pour s'incliner finalement lourdement 38-27. « Il
faudra être présent d'entrée, mettre du rythme, de la vitesse, les
faire courir, ne surtout pas les laisser endormir le match »,
conclut le coach du BPPH.
Mios
(11e,
32 pts) – Bergerac (2e,
41 pts)
Salle omnisports de
Biganos, coup d'envoi à 20h00.
Arbitres
: Ludovic
Delaunay et Jonathan Nasmour.
Match aller : victoire 39-32
Le
groupe : Benga,
Chbira, Deschildre, Fayemendy, Hegesippe, Hodosi,
Kangah,
Michel,
Saraïva,
Svetlova,
Titou, Zanelli.
Blessées
: De Lafuente, Ialomiteanu,
Toualy
Repos
: Alvarado, Boudjellal, Dupont
Le classement avant la vingtième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cannes | 53 | 19 | 17 | 0 | 2 | 632 | 501 | 131 | ||
2 | Bergerac | 41 | 19 | 11 | 0 | 8 | 552 | 500 | 52 | ||
3 | Pessac | 41 | 19 | 11 | 0 | 8 | 492 | 474 | 18 | ||
4 | Bègles | 41 | 19 | 10 | 2 | 7 | 514 | 482 | 32 | ||
5 | Bruguières | 40 | 19 | 10 | 1 | 8 | 504 | 474 | 30 | ||
6 | Toulouse | 39 | 19 | 10 | 0 | 9 | 524 | 515 | 9 | ||
7 | Nice B | 38 | 19 | 9 | 1 | 9 | 504 | 531 | -27 | ||
8 | Bordes | 38 | 19 | 9 | 1 | 9 | 510 | 517 | -7 | ||
9 | Pays d'Aix | 38 | 19 | 8 | 3 | 8 | 518 | 502 | 16 | ||
10 | Toulon B | 34 | 19 | 7 | 1 | 11 | 470 | 540 | -70 | ||
11 | Mios | 32 | 19 | 6 | 1 | 12 | 571 | 618 | -47 | ||
12 | Bayonne | 20 | 19 | 1 | 0 | 18 | 454 | 591 | -137 | ||
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