En octobre dernier, Bergerac était allé se qualifier à Trélissac en coupe de France. © Sylvain Desgroppes. |
C'est
un éternel recommencement. Ce dimanche, en demi-finale de la coupe
de Nouvelle-Aquitaine, première du nom, la Dordogne va vivre un
autre de ces derbys préférés. Entre les féminines du Bergerac
Périgord FC et celles du Trélissac FC, ce n'est pas une nouveauté.
Loin de là. Entre la saison dernière et celle-ci, il s'agit du
huitième match officiel.
L'équilibre
semble cependant avoir évolué ente les deux. L'an passé, chacune
des rencontres avait été très équilibrée. Après une victoire de
Bergerac à Trélissac 0-2, le troisième tour de la coupe de France
avait été remporté par Bergerac aux tirs au but (2-2, 3 tab à 5).
Dos à dos lors de la manche retour du championnat, 1-1, Bergerac
était enfin allé gagner en demi-finale de coupe régionale à
Trélissac (0-0, 2 tab à 4).
Mais
cette année, dès le premier match, le BPFC a marqué le coup en
s'imposant 0-4 à Trélissac. Quelques semaines plus tard, le score
était identique pour le deuxième tour de la coupe de France. En
janvier, sur leur terrain, les bergeracoises ont prolongé leur
série, 1-0. Vient donc cette quatrième manche. Pour l'instant,
Trélissac n'a jamais gagné. Pire, le TFC n'a pas marqué en trois
rencontres cette saison.
Cela
constitue un avantage psychologique indéniable pour les filles de
Serge Pialat. Alors que le championnat s'est terminé sur une
quatrième place, celui-ci fait aussi le bilan global de cette saison
de R1. « Notre classement n'est pas satisfaisant par rapport à nos
objectifs, mais il l'est par rapport au championnat dans son ensemble
», reconnait-il. Les résultats sont en effet sans appel.
Contre
la réserve des Girondins de Bordeaux, Mérignac Arlac, et l'ASMUR,
les trois premiers, Bergerac n'a pas signé le moindre succès (deux
nuls, quatre défaites). Contre les six autres équipes de la poule,
du cinquième au dixième, c'est tout l'inverse, avec un parcours
parfait (douze victoires). Un point positif tout de même, et nouveau
surtout.
Hommage
Quant
à la coupe, il s'agit d'un rendez-vous traditionnel du club. Pour la
troisième année de rang, les périgordines se sont tout d'abord
hissées dans les tours fédéraux de la coupe de France. Mais
l'aventure va plus loin, puisque le BPFC reste sur quatre finales de
coupes d'Aquitaine consécutives (dont une gagnée en 2016).
L'attachement à ce format de compétition est fort.
«
La coupe était un de nos souhaits prioritaires. C'était celui du
président Yann Mazzella, qui nous a quitté. Cela nous tient à cœur
d'aller jusqu'au bout pour lui, ce serait un bel hommage pour cette
première édition de la coupe de Nouvelle-Aquitaine », lance
immédiatement Serge Pialat avec émotion. Le lien presque affectif
entre Bergerac et les coupes se prolonge donc. Et le chemin passe une
fois de plus par Trélissac, même si cette fois la rencontre se
tiendra à Boulazac.
«
Les meilleurs ennemis se retrouvent. Et on se méfie de Trélissac.
On s'attend à un match compliqué, et comme toujours en coupe, ce
sera sur la motivation et sur l'envie que la bascule se fera »,
insiste le technicien bergeracois. Le classement de la saison
pourrait laisser penser à un favori logique. Mais les derniers
résultats ont fait évoluer cette tendance.
Longtemps
en danger après un départ très compliqué (cinq matches, cinq
défaites, un seul but marqué), Trélissac s'est en effet réveillé
au bon moment. Après deux victoires et onze défaites, le TFC a
gagné trois de ses cinq dernières journées, pour accrocher la
septième place. « Elles ont trouvé leur rythme, ont obtenu des
résultats comme le montre aussi leur qualification en quart de
finale, en éliminant Mérignac Arlac », observe Serge Pialat.
La
concentration est donc totale pour le coach et son groupe, qui
travaillent avec beaucoup de sérieux la semaine afin de continuer à
progresser. Mieux vaut se concentrer sur soi que de penser au derby,
à l'adversaire du jour, à la pression de la qualification. Les
idées directrices autour de ce match sont ensuite bien connues.
«
Trélissac a un bloc bas et joue en contre avec de bonnes qualités
de vitesse. On sait aussi que le match sera physique, qu'elles seront
présentes dans les duels. Elles savent jouer avec leurs forces »,
juge Serge Pialat. Comme à chaque match d'importance, il faudra de
toute façon répondre dans tous les secteurs de jeu. Rien ne sera
laissé au hasard. C'est à ce prix que le BPFC va tenter d'arracher
son billet pour la finale régionale.
Trélissac (R1) –
Bergerac (R1)
Stade Lucien Dutard, coup
d'envoi dimanche à 15h00.
Arbitre : Jérôme Potier.
Le
groupe de Bergerac : Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Claret,
Drouault, Goubie, Lebled, Leveque, Martin, Masdupuy, Nierichlo,
Soares, Zaïda.
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