samedi 19 mai 2018

Comme on se retrouve

Une fois encore, les féminines de Bergerac et Trélissac se rencontrent en coupe. Un rendez-vous bien connu entre les deux équipes phares du département.

En octobre dernier, Bergerac était allé se qualifier
à Trélissac en coupe de France.
© Sylvain Desgroppes.
C'est un éternel recommencement. Ce dimanche, en demi-finale de la coupe de Nouvelle-Aquitaine, première du nom, la Dordogne va vivre un autre de ces derbys préférés. Entre les féminines du Bergerac Périgord FC et celles du Trélissac FC, ce n'est pas une nouveauté. Loin de là. Entre la saison dernière et celle-ci, il s'agit du huitième match officiel.
L'équilibre semble cependant avoir évolué ente les deux. L'an passé, chacune des rencontres avait été très équilibrée. Après une victoire de Bergerac à Trélissac 0-2, le troisième tour de la coupe de France avait été remporté par Bergerac aux tirs au but (2-2, 3 tab à 5). Dos à dos lors de la manche retour du championnat, 1-1, Bergerac était enfin allé gagner en demi-finale de coupe régionale à Trélissac (0-0, 2 tab à 4).
Mais cette année, dès le premier match, le BPFC a marqué le coup en s'imposant 0-4 à Trélissac. Quelques semaines plus tard, le score était identique pour le deuxième tour de la coupe de France. En janvier, sur leur terrain, les bergeracoises ont prolongé leur série, 1-0. Vient donc cette quatrième manche. Pour l'instant, Trélissac n'a jamais gagné. Pire, le TFC n'a pas marqué en trois rencontres cette saison.
Cela constitue un avantage psychologique indéniable pour les filles de Serge Pialat. Alors que le championnat s'est terminé sur une quatrième place, celui-ci fait aussi le bilan global de cette saison de R1. « Notre classement n'est pas satisfaisant par rapport à nos objectifs, mais il l'est par rapport au championnat dans son ensemble », reconnait-il. Les résultats sont en effet sans appel.
Contre la réserve des Girondins de Bordeaux, Mérignac Arlac, et l'ASMUR, les trois premiers, Bergerac n'a pas signé le moindre succès (deux nuls, quatre défaites). Contre les six autres équipes de la poule, du cinquième au dixième, c'est tout l'inverse, avec un parcours parfait (douze victoires). Un point positif tout de même, et nouveau surtout.

Hommage
Quant à la coupe, il s'agit d'un rendez-vous traditionnel du club. Pour la troisième année de rang, les périgordines se sont tout d'abord hissées dans les tours fédéraux de la coupe de France. Mais l'aventure va plus loin, puisque le BPFC reste sur quatre finales de coupes d'Aquitaine consécutives (dont une gagnée en 2016). L'attachement à ce format de compétition est fort.
« La coupe était un de nos souhaits prioritaires. C'était celui du président Yann Mazzella, qui nous a quitté. Cela nous tient à cœur d'aller jusqu'au bout pour lui, ce serait un bel hommage pour cette première édition de la coupe de Nouvelle-Aquitaine », lance immédiatement Serge Pialat avec émotion. Le lien presque affectif entre Bergerac et les coupes se prolonge donc. Et le chemin passe une fois de plus par Trélissac, même si cette fois la rencontre se tiendra à Boulazac.
« Les meilleurs ennemis se retrouvent. Et on se méfie de Trélissac. On s'attend à un match compliqué, et comme toujours en coupe, ce sera sur la motivation et sur l'envie que la bascule se fera », insiste le technicien bergeracois. Le classement de la saison pourrait laisser penser à un favori logique. Mais les derniers résultats ont fait évoluer cette tendance.
Longtemps en danger après un départ très compliqué (cinq matches, cinq défaites, un seul but marqué), Trélissac s'est en effet réveillé au bon moment. Après deux victoires et onze défaites, le TFC a gagné trois de ses cinq dernières journées, pour accrocher la septième place. « Elles ont trouvé leur rythme, ont obtenu des résultats comme le montre aussi leur qualification en quart de finale, en éliminant Mérignac Arlac », observe Serge Pialat.
La concentration est donc totale pour le coach et son groupe, qui travaillent avec beaucoup de sérieux la semaine afin de continuer à progresser. Mieux vaut se concentrer sur soi que de penser au derby, à l'adversaire du jour, à la pression de la qualification. Les idées directrices autour de ce match sont ensuite bien connues.
« Trélissac a un bloc bas et joue en contre avec de bonnes qualités de vitesse. On sait aussi que le match sera physique, qu'elles seront présentes dans les duels. Elles savent jouer avec leurs forces », juge Serge Pialat. Comme à chaque match d'importance, il faudra de toute façon répondre dans tous les secteurs de jeu. Rien ne sera laissé au hasard. C'est à ce prix que le BPFC va tenter d'arracher son billet pour la finale régionale.

Trélissac (R1) – Bergerac (R1)

Stade Lucien Dutard, coup d'envoi dimanche à 15h00.

Arbitre : Jérôme Potier.

Le groupe de Bergerac : Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Claret, Drouault, Goubie, Lebled, Leveque, Martin, Masdupuy, Nierichlo, Soares, Zaïda.

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