samedi 14 avril 2018

Une atmosphère de coupe

Dans un championnat totalement relancé, avec cinq équipes à la lutte, Bergerac joue une première finale contre Toulon, un adversaire direct.

Chehata et les joueurs offensifs bergeracois
vont devoir se montrer efficaces face à Toulon.
© Laurent Guine.
Chaque weekend réserve son lot de surprises dans cette poule A de N2 où le suspense ne cesse de se renforcer au fil des journées de championnat. Personne ne parvient à faire la différence entre Marignane, Colomiers, et Bergerac. Tant et si bien que Toulon et Fréjus, qui se sont dailleurs neutralisés ce mercredi en match en retard, sont complètement revenus dans la course. Ils sont donc cinq en quatre points désormais.
Les confrontations directes entre ces équipes vont s'enchaîner, il y en aura six sur les cinq journées restantes. Comme Colomiers et Marignane, Bergerac possède l'un des calendriers les plus chargés, et va devoir affronter trois de ces quatre concurrents directs. « Si l'on est plus nombreux, cela laisse plus le droit à l'erreur, car beaucoup se rencontrent et vont perdre des points », estime Fabien Pujo.
Sur la phase aller, Bergerac avait pris huit points au cours des cinq matchs à venir. Mais loin de ces considérations, le coach bergeracois s'attache à d'autres problématiques : « ce sont les confrontations directes qui vont faire la différence. On en a trois, si on les remporte, on ne sera pas loin, même si on sait que tous les matchs sont difficiles dans cette poule ».
Devant un tel enjeu, l'ambiance est montée crescendo cette semaine. Après deux premières années passées en haut de tableau, Bergerac a franchi un palier de plus, ce passage délicat des mois de février/mars, pour rester au contact immédiat des leaders. « C'est un nouveau championnat qui commence, il ne faut plus penser à ce que l'on a fait avant. Le mental, la solidité, le calme, l'expérience, un peu de réussite aussi, tous ces facteurs vont compter », précise Fabien Pujo.
Dans cette période, le technicien n'oublie pas ce qui a fait la force de son équipe jusque-là, ce qu'il a mis en place dès le mois de juillet et qu'il a répété tout au long de l'année, un projet de jeu clair. « Pour beaucoup, seuls les points comptent. Nous, on espère que ce sera l'audace qui va payer, on va garder notre identité, faite aussi de prises de risques, en se disant que c'est le processus qui amène le résultat », juge-t-il.

Un défi de taille
La première manche se joue donc ce samedi à Campréal, et de suite, Bergerac est plongé dans le vif du sujet, avec pour adversaire Toulon. Un club au riche passé footballistique (douze ans en D1, plus de quarante ans cumulés en D1 et D2), et qui souhaite retrouver son niveau d'antan, comme en témoigne la dynamique structurelle, avec un actionnaire de poids, un budget de deux millions d'euros, une communauté de supporteurs importante...
« Pour moi, c'est un peu comme un tour de coupe de France. Il va falloir une alchimie, il faut sentir que tout le monde a cette envie d'encourager le club à accéder au N1. Il faut que les joueurs sentent un contexte inhabituel au stade, pour réaliser une performance inhabituelle ». Les mots de Fabien Pujo sont forts, mais ils témoignent de l'enjeu de cette rencontre et de la dimension du club en visite en Périgord...
Son équipe doit en passer par ce genre de rencontres si elle veut atteindre son objectif, qui est aussi celui annoncé par Toulon dailleurs, d'accéder à la division supérieure. « Ils ont une histoire, des moyens, et un engouement bien supérieurs à tous les autres. C'est peut-être le plus gros candidat pour l'accession. On est lucide, c'est un match de coupe, et un exploit que l'on a à faire », ajoute encore le coach du BPFC.
C'est aussi une opposition de style qui devrait se dérouler sur la pelouse de Campréal. Car les deux équipes ont été construites avec des idées bien différentes de jeu, et par conséquent des profils de joueurs qui ne se ressemblent pas. « C'est un rouleau compresseur, une vraie puissance athlétique, une équipe de duels, agressive. Ils ont de grosses individualités », note Fabien Pujo. Des domaines dans lesquels Bergerac ne peut s'opposer frontalement.
Au contraire, il va falloir remporter le rapport de force entre les deux footballs. Les périgordins vont devoir imposer le leur, fait de mouvements et de jeu au sol. « Il va falloir mettre de la vitesse, de l'intensité, avancer, et être dans l'évitement, donc limiter les touches de balle pour se sortir des duels », estime le bergeracois. À ses joueurs ensuite d'être efficaces dans les deux zones de vérité.
« On est dans le money-time. On arrive au pied de l'Alpe d'Huez. Il n'y a plus de coéquipier, plus d'aide extérieure. Il n'y a plus que la tête, et les jambes », conclut un Fabien Pujo déterminé à aller chercher une grande performance ce weekend.

Bergerac (2e, 45 pts) – Toulon (4e, 44 pts)

Stade de Campréal, coup d'envoi ce samedi à 18h30.

Arbitres : Cédric Mouysset, assisté de Teddy Pallaruelo et Clément Le Gal.

Match aller : défaite 1-0

Le groupe : Loustallot – Zidane, Gnaleko, Gassama, Ducros – Belbachir, Fuchs, Jamaï (cap.), Chehata – Badin, Pinto. Entraîneur : Fabien Pujo. Remplaçants : Chevalier, Dia, Kouakou (ou Adams), Laplace Palette, Quesnel,.

Réserve : Adams (ou Kouakou), Bertho, Bouscarrat, Fauvel, Fofana, Mayenga, Pourtuguez, Serna
Blessés : Bangré, Dolivet, Gérard
Suspendu : Diarra

Le classement avant la vingt-sixième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Marignane 47 25 14 5 6 33 24 9

2 Bergerac 45 25 12 9 4 39 19 20

3 Colomiers 45 25 12 9 4 36 17 19

4 Toulon 44 25 13 5 7 30 22 8

5 Fréjus St Raphaël 43 25 12 7 6 35 25 10

6 Martigues 38 25 10 8 7 35 27 8

7 Monaco B 36 25 9 9 7 36 28 8

8 Hyères 32 25 7 11 7 29 25 4

9 Nice B 32 25 9 5 11 26 39 -13

10 Sète 31 25 6 13 6 26 20 6

11 Grasse 30 25 6 12 7 25 25 0

12 Stade Montois 28 25 7 7 11 26 33 -7

13 Stade Bordelais 24 25 5 9 11 21 31 -10

14 Paulhan Pezenas 20 25 5 7 13 17 35 -18

15 Tarbes 20 25 5 5 15 28 50 -22

16 Marseille B 18 25 3 9 13 20 42 -22












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire