Un match décisif

En se déplaçant à Bordes, le BPPH peut vivre un tournant de sa saison. Il sera difficile mais primordial de se sortir du piège béarnais.

Encore plus qu'à l'aller, le BPPH va devoir
affronter une équipe de Bordes prête au combat.
© Claude Chastenet.

Si le championnat s'arrêtait avant cette journée, oui, le BPPH serait deuxième et donc promu en Division 2. Oui mais voilà, il reste encore cinq journées, et autant de défis à relever avec une pression importante dans un classement aussi serré. Les voisins girondins de Bègles et Pessac sont à égalité de points, Bordes, Bruguières, et Pays d'Aix sont encore à l'affût avec seulement trois unités de retard.

Pour Bergerac, paradoxalement, la situation est loin d'être aussi bonne que le classement ne le laisse paraître. Les deux dernières sorties n'ont pas généré beaucoup de positif. D'abord avec une défaite à Bruguières, puis avec une triste victoire contre Nice. « Il y a de la déception face au scénario final à Bruguières. Et contre Nice, on n'a rien fait. Sur les deux derniers matchs, il n'y a pas grand-chose à dire », décrit Pascal Carfantan.

Si le coach est si amer, c'est qu'il attend bien mieux de son groupe. Tout d'abord parce que le potentiel le laisse penser. Mais aussi eu égard au travail fourni et aux consignes données. « Le contenu, je l'ai attendu pour avoir une visibilité de ce que l'on a travaillé à l'entraînement. C'était un peu mieux à Bruguières, mais la semaine dernière on a fait n'importe quoi. J'ai pourtant dit déjà que ce serait l'équipe la plus rigoureuse qui monterait », continue le technicien.

De la rigueur, de l'envie, du collectif, de la justesse, il va en falloir pourtant si le BPPH veut espérer quelque chose pour le déplacement de ce weekend à Bordes. Une équipe toujours très délicate à manœuvrer, surtout chez elle. Mais le championnat est si serré que ces confrontations directes valent cher, surtout à ce moment-là de la saison. « Gagner permettrait d'éliminer l'un des nombreux concurrents directs », explique Pascal Carfantan.

Du solide

Sur ces cinq dernières journées, tout le monde est à son maximum. Celui qui pourra trouver plus de continuité dans ses résultats accédera. Ce que Bergerac n'a jamais fait depuis le début de saison, alternant avec une précision d'orfèvre les victoires et les défaites. Se retrouver encore deuxième est presque un miracle, dont il faut profiter.

« Il serait bien de parvenir à valider notre billet lorsque l'on jouera contre Toulouse, à l'avant-dernière journée. Je n'ai pas envie ensuite de me déplacer à Pays d'Aix avec le couteau sous la gorge », anticipe le coach. Il va falloir donc accélérer le rythme des victoires, et ce dès ce weekend dans les Pyrénées-Atlantiques, chez une équipe atypique de la poule.

« C'est une petite ville, qui existe par sa formation et un vrai ADN de club. Ils ont un beau handball en attaque, du combat en défense, le tout dans une salle et un contexte difficiles à aborder », estime le coach bergeracois. Le club, centre d'entraînement et de perfectionnement, véhicule les mêmes valeurs à chaque génération, pour un effectif senior toujours très jeune et qui a grandi en majorité dans le même moule.

Mais après une bonne première phase aller terminée à la deuxième place (sept victoires, un nul, trois défaites), les matchs retour sont plus compliqués, puisque Bordes ne s'est imposé qu'une seule fois, pour cinq revers déjà... La fatigue accumulée par des joueuses alternant avec les stages nationaux, la jeunesse des joueuses pour maintenir une constance sur toute une saison sont des arguments.

Mais Pascal Carfantan se méfie tout de même : « Les équipes ont le don de se relancer contre nous. À nous d'être vigilant, et de les faire douter d'entrée. L'adversaire de Bergerac, c'est Bergerac lui-même ». Si Bordes a la pression de perdre quasiment le championnat en cas de défaite ce weekend, Bergerac a aussi une forme de pression, plus positive certes. « On veut gagner pour montrer aux autres aussi qu'il sera compliqué de nous déloger de la deuxième place », ajoute-t-il.

Pour cela, il ne faudra pas laisser le moindre espoir, ni au début, ni à aucun moment, à une équipe locale déterminée et qui lutte toujours jusqu'au bout. « Il faut y aller avec un mental de tueuse, être très concentré, faire une grosse entame et essayer de mener les débats. On doit être les patrons de ce match », affirme Pascal Carfantan.

Bordes (5^e, 34 pts) – Bergerac (2^e, 37 pts)

Salle René Nativité, coup d'envoi à 20h30.

Arbitres : Kévin Ravaud et Ludovic Ravaud.

Match aller : défaite 20-22

Le groupe : Benga, Chbira, Deschildre, Fayemendy, Hodosi, Kangah, Michel, Saraïva, Svetlova, Titou.

Blessées : De Lafuente, Ialomiteanu, Toualy

Réserve : Alvarado, Boudjellal, Dupont, Hegesippe, Zanelli

Le classement avant la dix-huitième journée

		Equipes	Pts	Joués	V	N	P	BP	BC	Diff
	1	Cannes	47	17	15	0	2	572	454	118
	2	Bergerac	37	17	10	0	7	499	449	50
	3	Bègles	37	17	9	2	6	456	436	20
	4	Pessac	37	17	10	0	7	441	425	16
	5	Bordes	34	17	8	1	8	445	458	-13
	6	Nice B	34	17	8	1	8	452	468	-16
	7	Bruguières	34	17	8	1	8	445	423	22
	8	Pays d'Aix	34	17	7	3	7	469	449	20
	9	Toulouse	33	17	8	0	9	458	467	-9
	10	Toulon B	32	17	7	1	9	422	480	-58
	11	Mios	30	17	6	1	10	516	549	-33
	12	Bayonne	18	17	1	0	16	411	528	-117