lundi 2 avril 2018

Logique respectée

Auteur d'un match sérieux, Gardonne s'est qualifié en quarts de finale de super coupe Sud Ouest. Plus qu'une marche avant Pomarez.

Les gardonnais, ici Senghor,
continuent leur route en coupe.
© Archives Pascal Lacroix.
À Gardonne, vouloir jouer la coupe, ce n'est pas des paroles en l'air. L'envie est là, l'investissement aussi. En huitième de finale de super coupe Sud Ouest ce samedi à Castelnau Médoc (N3), les gardonnais ont réalisé une prestation sérieuse, pour vite revenir au score, basculer en tête avant la pause, puis faire progressivement l'écart en seconde période.
L'avantage de sept points des locaux au coup d'envoi n'aura pas tenu longtemps. Gardonne effectue un premier rapproché (9-7, 2e). Avec trois paniers à lui seul, Corinus entretient l'espoir (16-10, 5e). Mais Adgnot et Benon se mettent en action, et sous leur impulsion, l'ESG passe en tête après sept minutes (16-18), malgré deux tirs primés de Preira, auxquels Claveau a répondu à chaque fois pour garder le contrôle dans ce premier quart-temps (22-23, 10e).
Si le leadership change de camp sur le deuxième quart-temps avec le panier plus la faute pour Diaw (25-23, 12e), et que Gardonne connaît un léger coup de moins bien, cela ne dure pas. Kastratovic et Senghor prennent en effet le relais, suivis par Masson dont le tir de loin permet de réaliser le premier écart significatif du match (27-34, 14e).
Le coach local prend alors un temps-mort qui a le mérite de remettre son équipe dans le droit chemin. Il peut compter sur deux hommes forts, qui assurent tout le scoring. En quatre minutes, les sept points de Deleris et les neuf points d'Olagaray font repasser les locaux en tête, dans une salle chauffée à blanc (43-42, 18e). Juste avant la pause, le coach de l'ESG doit prendre un temps-mort. Son équipe réagit, un dernier tir primé de Kastratovic permet de basculer en tête à la pause (45-52).

Une victoire construite
Dans ce tour de super coupe Sud Ouest, un premier pas a été réalisé en première période. Pouvoir contenir l'envie des locaux, du ''petit'' devant son public, pour ne pas lui laisser trop d'espoir, voilà une mission qu'il n'est pas toujours simple d'accomplir, mais qui est en bonne voie pour l'ESG après vingt minutes. Reste à la confirmer en revenant des vestiaires.
C'est ce qui est parfaitement réalisé par Adgnot, Senghor, Claveau et consorts (45-56, 12e). Il faut près de trois minutes à Castelnau pour marquer en seconde période, par l'intermédiaire de Blin à trois points. Mais ce n'est pas suffisant pour contenir le jeu varié de Gardonne, avec les extérieurs Adgnot et Claveau, mais aussi le travail de sape de Senghor et Benon dans la raquette. L'écart continue de grimper, obligeant Emmanuel Coraboeuf a un nouveau temps-mort (49-66, 25e).
Une fois encore, cette minute de coaching est efficace. Dans la foulée de Deleris, Castelnau bouche une grande partie de l'écart, et Christian Ortega doit prendre lui aussi un temps-mort pour stopper cette mauvaise dynamique (63-71, 28e). Le match est loin d'être terminé, même si un panier primé de Claveau au buzzer du troisième quart-temps permet d'être un peu plus tranquille (66-77, 30e).
Il ne reste plus qu'à finir le travail. Le panier primé de Corinus résonne comme un dernier coup d'éclat (69-79, 31e). La suite est à sens unique. En quatre minutes, Gardonne inflige un terrible 19-0 à son adversaire du soir, notamment avec huit points de Tall, muet jusque-là, et six points d'Akylangongo. Cette fois, la différence est faite (69-98, 35e).
La fin de match est anecdotique, Gardonne gère sans pression, pendant que Deleris et Preira sauvent l'honneur et évitent un écart au score trop lourd. L'ESG se qualifie 91-112, et prend la direction des quarts de finale. Il ne reste plus qu'un match à gagner pour atteindre l'objectif fixé en interne, le Final Four de Pomarez. Ce quart de finale se jouera le mardi 1er mai.
Christian Ortega : « On savait qu'il faudrait être conquérant, s'imposer et ne pas les mettre en confiance, car c'est une équipe qui joue beaucoup sur l'euphorie et l'enthousiasme. On a su le faire en étant présent d'entrée dans les duels. On a été concentré, bien en place, même si l'avance n'est que d'un point après dix minutes. Dans le deuxième quart-temps, Castelnau a profité d'un moment de flottement de notre part pour mettre de gros shoots. Mais psychologiquement, le plus important était de basculer en tête à la pause, à la fois pour que de notre côté, on ne se mette pas à douter, mais aussi pour que du leur, la salle ne s'enflamme pas. On est monté d'un cran dans le troisième quart-temps, notamment en défense. Même s'il faut relativiser face à une N3, il y a tout eu ce samedi soir : de la solidarité, l'envie de défendre, l'envie d'attaquer ensemble et de se passer le ballon. Les joueurs étaient très impliqués, tout le monde s'est mis au diapason et à apporter pour le collectif. Cette coupe est dans les têtes depuis que l'on n'a plus rien à jouer en championnat. C'est l'occasion pour nous de finir cette saison sur une bonne note, tout le monde joue le jeu, il reste encore une marche à franchir ».

Castelnau Médoc (+7) – Gardonne

Quarts-temps : 22-23 ; 23-29 ; 21-25 ; 25-35
Score final : 91-112

Castelnau Médoc. Titulaires : Corinus (cap.) (15), Deleris (20), Olagaray (12), Preira (19), Rat (2). Remplaçants : Blin (6), Brunelle (6), Diaw (4). Entraîneur : Emmanuel Coraboeuf.

Gardonne. Titulaires : Adgnot (20), Benon (10), Claveau (22), Kastratovic (12), Senghor (17). Remplaçants : Akylangongo (10), Masson (4), Rabah (cap.) (6), Tall (11). Entraîneur : Christian Ortega.

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