Le
tirage au sort n'a pas gâté les féminines du BPFC en coupe de
France, avec une grosse affiche à jouer dès le premier tour fédéral
de la compétition.
Bergerac, ici lors du 2e tour à Trélissac, va devoir se montrer solide défensivement. © Sylvain Desgroppes. |
Décidément,
les tirages au sort se suivent et se ressemblent pour les féminines
du BPFC en coupe de France. L'an passé comme cette saison, les
filles de Serge Pialat ont passé sans encombre les tours régionaux,
en éliminant à chaque fois Trélissac. Et comme l'an dernier, dès
le premier tour fédéral, c'est une équipe de D2 faisant son entrée
dans la compétition que le tirage au sort leur a réservé. Après
La Roche sur Yon, place à Toulouse.
Pour
Bergerac, ce match est l'occasion de se tester et d'apprendre encore
beaucoup, quelle qu'en soit l'issue. L'heure est aux premiers bilans,
alors que dix matchs ont été joués en compétition officielle
depuis le début de saison (championnat et coupe confondus). « On
n'est pas trop mal sur notre tableau de marche, on est sur le podium
de la poule de R1, malgré quelques regrets laissés en route »,
résume le coach.
Celui-ci
a vu la physionomie de son équipe évoluer depuis cet été, avec un
recrutement important, et de jeunes joueuses arrivées de l'extérieur
ou de la filière de formation. « L'équipe est toujours solide
défensivement, et on progresse dans l'animation. Même si on peut
faire mieux encore offensivement », explique Serge Pialat. Celui-ci
attend encore plus de son équipe dans le projet de jeu fixé.
Une
équipe qui prend de l'expérience, doucement, au fur et à mesure
des rencontres à enjeux. Et elles ont été nombreuses au mois de
novembre, avec trois journées de championnat contre les autres
équipes composant le quatuor de tête de R1 (à l'ASMUR, contre
Mérignac Arlac, à Bordeaux B), et un déplacement à Poitiers en
coupe de France. Il a donc beaucoup été question de gestion.
«
On a un groupe de seize à dix-huit joueuses, qui permet de faire
tourner, pour que tout le monde prenne de l'expérience, que les plus
jeunes ne se crament pas non plus », explique le coach. Celui-ci
voit une nette amélioration de son groupe dans la capacité à
enchaîner : « On progresse dans la préparation et la gestion de
l'accumulation de matchs, on se prend en main plus vite lors de
petites blessures, la présence au club de l'ostéopathe Tom Philippe
aide beaucoup », ajoute-il.
L'ogre
Toulouse
C'est
fort de ces progrès dans l'environnement de l'équipe et à la tête
d'un groupe en constante progression dans son expression collective
que Serge Pialat a préparé la venue de Toulouse pour ce 64e de
finale, le troisième consécutif du BPFC. Si la route avait continué
jusqu'en 16e de finale lors de la saison 2015-2016, elle s'était
donc vite arrêtée l'an passé contre La Roche sur Yon (défaite
0-5).
Le
défi sera au moins aussi relevé cette saison, voire plus encore,
Toulouse jouant le haut de tableau, dans une Division 2 féminine qui
ne cesse de grimper en niveau de jeu. « La D2 s'est fortement
améliorée maintenant que tous les clubs professionnels masculins
forment leurs équipes, et que des centres de formations se sont
créés », note le coach bergeracois. Parmi les vingt clubs de Ligue
1, onze ont une équipe féminine en D1 ou D2.
C'est
justement le cas du Toulouse FC. Un gros morceau de D2. Après la
première journée de championnat perdue 6-3, le TFC ne s'est incliné
qu'une fois lors des dix autres journées aller, et n'a encaissé que cinq buts... Une défense de fer, symbolisée par la
présence de deux internationales françaises U20 : Pecharman dans
les buts, Galera en défense.
«
C'est une équipe au jeu léché, qui relance propre, joue au sol,
avec des latérales qui se projettent bien, des joueuses
expérimentées en milieu et en attaque », continue Serge Pialat.
Les individualités peuvent faire peur aussi, comme Pau, autre
internationale U20 en milieu, ou les recrues Arcambal en défense
(capitaine d'Albi) et Cugat en milieu défensif (capitaine de Rodez),
deux joueuses qui comptent plus de cent matchs en D1.
Il
faudra une concentration de tous les instants pour faire face à
cette équipe et espérer réaliser un exploit, comme seule la coupe
peut en réserver. Le coach du BPFC le sait, il va devoir mettre en
place une équipe aussi solide physiquement que mentalement : « On
travaille sur les consignes tactiques à la perte de balle, pour vite
reformer un bloc compact, ne pas laisser d'espaces », commence-t-il.
Si
Toulouse devrait logiquement avoir une domination dans la possession,
les périgordines devront optimiser les cartouches qu'elles auront à
disposition avec un maximum de réflexion et d'intelligence. « Il
faut retrouver de la justesse technique. Il va falloir de bons
déplacements, être disponible pour le porteur, se donner des temps
de possession aussi », estime le technicien. Trop subir ne serait
pas la bonne solution, tant cela engendrerait une fatigue physique.
Favori
de ce tour, Toulouse va probablement chercher à faire la différence
dès les premières minutes. À Bergerac de résister, et de faire
durer le match pour faire douter les visiteuses. « On ne pourra pas
exister pendant quatre-vingt-dix minutes, il y a aura des moments où
l'on va être acculé. Mais on est aussi capable de faire des choses,
sur de courtes périodes, il faudra en profiter », conclut Serge
Pialat.
Bergerac (R1) – Toulouse
(D2)
Stade de Campréal, coup
d’envoi dimanche à 14h30.
Arbitres : Xavier Mortassagne,
assisté de Guillaume Delgrange et Adil Serghini.
Le
groupe : Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Chouet, Claret,
Drouault, Goubie, Lebled (ou Taule), Leveque, Longeaud, Martin,
Masdupuy, Nierichlo, Sardella, Soares, Zaïda.
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