samedi 9 décembre 2017

Déjà une affiche

Le tirage au sort n'a pas gâté les féminines du BPFC en coupe de France, avec une grosse affiche à jouer dès le premier tour fédéral de la compétition.

Bergerac, ici lors du 2e tour à Trélissac,
va devoir se montrer solide défensivement.
© Sylvain Desgroppes.
Décidément, les tirages au sort se suivent et se ressemblent pour les féminines du BPFC en coupe de France. L'an passé comme cette saison, les filles de Serge Pialat ont passé sans encombre les tours régionaux, en éliminant à chaque fois Trélissac. Et comme l'an dernier, dès le premier tour fédéral, c'est une équipe de D2 faisant son entrée dans la compétition que le tirage au sort leur a réservé. Après La Roche sur Yon, place à Toulouse.
Pour Bergerac, ce match est l'occasion de se tester et d'apprendre encore beaucoup, quelle qu'en soit l'issue. L'heure est aux premiers bilans, alors que dix matchs ont été joués en compétition officielle depuis le début de saison (championnat et coupe confondus). « On n'est pas trop mal sur notre tableau de marche, on est sur le podium de la poule de R1, malgré quelques regrets laissés en route », résume le coach.
Celui-ci a vu la physionomie de son équipe évoluer depuis cet été, avec un recrutement important, et de jeunes joueuses arrivées de l'extérieur ou de la filière de formation. « L'équipe est toujours solide défensivement, et on progresse dans l'animation. Même si on peut faire mieux encore offensivement », explique Serge Pialat. Celui-ci attend encore plus de son équipe dans le projet de jeu fixé.
Une équipe qui prend de l'expérience, doucement, au fur et à mesure des rencontres à enjeux. Et elles ont été nombreuses au mois de novembre, avec trois journées de championnat contre les autres équipes composant le quatuor de tête de R1 (à l'ASMUR, contre Mérignac Arlac, à Bordeaux B), et un déplacement à Poitiers en coupe de France. Il a donc beaucoup été question de gestion.
« On a un groupe de seize à dix-huit joueuses, qui permet de faire tourner, pour que tout le monde prenne de l'expérience, que les plus jeunes ne se crament pas non plus », explique le coach. Celui-ci voit une nette amélioration de son groupe dans la capacité à enchaîner : « On progresse dans la préparation et la gestion de l'accumulation de matchs, on se prend en main plus vite lors de petites blessures, la présence au club de l'ostéopathe Tom Philippe aide beaucoup », ajoute-il.

L'ogre Toulouse
C'est fort de ces progrès dans l'environnement de l'équipe et à la tête d'un groupe en constante progression dans son expression collective que Serge Pialat a préparé la venue de Toulouse pour ce 64e de finale, le troisième consécutif du BPFC. Si la route avait continué jusqu'en 16e de finale lors de la saison 2015-2016, elle s'était donc vite arrêtée l'an passé contre La Roche sur Yon (défaite 0-5).
Le défi sera au moins aussi relevé cette saison, voire plus encore, Toulouse jouant le haut de tableau, dans une Division 2 féminine qui ne cesse de grimper en niveau de jeu. « La D2 s'est fortement améliorée maintenant que tous les clubs professionnels masculins forment leurs équipes, et que des centres de formations se sont créés », note le coach bergeracois. Parmi les vingt clubs de Ligue 1, onze ont une équipe féminine en D1 ou D2.
C'est justement le cas du Toulouse FC. Un gros morceau de D2. Après la première journée de championnat perdue 6-3, le TFC ne s'est incliné qu'une fois lors des dix autres journées aller, et n'a encaissé que cinq buts... Une défense de fer, symbolisée par la présence de deux internationales françaises U20 : Pecharman dans les buts, Galera en défense.
« C'est une équipe au jeu léché, qui relance propre, joue au sol, avec des latérales qui se projettent bien, des joueuses expérimentées en milieu et en attaque », continue Serge Pialat. Les individualités peuvent faire peur aussi, comme Pau, autre internationale U20 en milieu, ou les recrues Arcambal en défense (capitaine d'Albi) et Cugat en milieu défensif (capitaine de Rodez), deux joueuses qui comptent plus de cent matchs en D1.
Il faudra une concentration de tous les instants pour faire face à cette équipe et espérer réaliser un exploit, comme seule la coupe peut en réserver. Le coach du BPFC le sait, il va devoir mettre en place une équipe aussi solide physiquement que mentalement : « On travaille sur les consignes tactiques à la perte de balle, pour vite reformer un bloc compact, ne pas laisser d'espaces », commence-t-il.
Si Toulouse devrait logiquement avoir une domination dans la possession, les périgordines devront optimiser les cartouches qu'elles auront à disposition avec un maximum de réflexion et d'intelligence. « Il faut retrouver de la justesse technique. Il va falloir de bons déplacements, être disponible pour le porteur, se donner des temps de possession aussi », estime le technicien. Trop subir ne serait pas la bonne solution, tant cela engendrerait une fatigue physique.
Favori de ce tour, Toulouse va probablement chercher à faire la différence dès les premières minutes. À Bergerac de résister, et de faire durer le match pour faire douter les visiteuses. « On ne pourra pas exister pendant quatre-vingt-dix minutes, il y a aura des moments où l'on va être acculé. Mais on est aussi capable de faire des choses, sur de courtes périodes, il faudra en profiter », conclut Serge Pialat.

Bergerac (R1) – Toulouse (D2)

Stade de Campréal, coup d’envoi dimanche à 14h30.

Arbitres : Xavier Mortassagne, assisté de Guillaume Delgrange et Adil Serghini.

Le groupe : Camus, Carrié, Cerdan, Chaboisseau, Chouet, Claret, Drouault, Goubie, Lebled (ou Taule), Leveque, Longeaud, Martin, Masdupuy, Nierichlo, Sardella, Soares, Zaïda.

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