Pour
leur première à domicile, les bergeracoises n'ont pas rendu une
copie parfaite, mais elles se sont imposées face à Bayonne, et
l'essentiel était bien là.
Les jeunes ailières (ici Noémie Dupont) prennent doucement leurs marques avec la N1. © Archives Sylvain Desgroppes. |
Battues
à Cannes après un match manqué dans les grandes largeurs, qui plus
est contre l'une des équipes qui jouera assurément le haut de
tableau cette saison, Bergerac devait immédiatement se reprendre
avec cette deuxième journée de championnat. Pour leur première à
domicile, c'est face à l'Aviron Bayonnais que les bergeracoises
devaient montrer un meilleur visage.
Pour
autant, il n'y avait pas de raison de se mettre de pression inutile.
Le championnat est encore bien long, et la deuxième place permettant
elle-aussi l'accession en D2 cette saison en change la perception. «
On a essayé de dédramatiser l'événement aussi. On a des joueuses
d'expérience dans le groupe, qui savent gérer ce genre de choses »,
note également Pascal Carfantan.
Et
pourtant, expérience ou non, l'entame de match ne permet pas de se
rassurer, bien au contraire. Après deux minutes de jeu, les
bergeracoises n'ont pas marqué et sont menées 2-0... « Sur les
deux premières possessions, on fait des choses que je ne veux
justement plus voir. On perd deux ballons, on prend deux contres et on se retrouve derrière
», précise le coach.
A
côté...
La
suite ne le satisfait pas beaucoup plus. Il faut attendre sept
minutes pour voir les locales enfin en tête au score (4-3, 8e), mais
cet avantage est de bien courte durée, puisque les basques
inscrivent alors trois buts consécutifs. Tant bien que mal, Bergerac
s'accroche, et l'écart oscille entre 0 et 2 buts de retard, malgré
cinq buts déjà pour Svetlova (7-7, 13e).
Le
BPPH est sur courant alternatif, loin de son potentiel. Bayonne prend
pour la première fois trois buts d'avance (8-11, 19e), avant une
petite série de quatre buts en faveur des filles de Pascal Carfantan
pour reprendre la tête (12-11, 26e). Comme la fois précédente,
l'embellie ne dure pas, et c'est tout logiquement que les visiteuses
basculent avec un tableau d'affichage en leur faveur à la pause
(14-15, 30e).
Pas
d'autres choix que celui de monter le niveau sonore d'un cran pour
Pascal Carfantan dans les vestiaires : « Mon discours a été un
peu... fâché. Il s'agissait de remobiliser le groupe par rapport
aux imperfections de la première période, de ramener les filles
dans le droit chemin. La première chose était de mettre plus
d'intensité défensive, afin de récupérer des ballons plus
facilement, et ainsi de marquer plus rapidement », résume-t-il.
Du
mieux...
Des
paroles qui résonnent et trouvent un écho sur le terrain. Tout
n'est pas encore au point, le score reste serré (17-17, 35e), mais
la défense montre plus d'envie. Ce qui va faciliter quelque peu le
travail de Kangah en deuxième période, par rapport à Ialomiteanu,
tout de même performante lors du premier acte (dix arrêts), mais
souvent mises face à des situations plus difficiles.
Pourtant,
à 17-17 justement, un premier tournant se déroule, avec la
disqualification immédiate de Titou, privant Bergerac de l'une de
ses shooteuses. « Titou sort un peu en retard sur une défense. La
fille en face essaie de l'éviter, mais du coup la main de Titou
heurte son visage. Même si ce n'est pas volontaire, il y a rouge,
c'est la règle », reconnaît sportivement le coach.
Après
un long temps d'arrêt, un léger flottement pèse sur le match lors
de la reprise, avec deux buts seulement en trois minutes (18-18,
38e), avant que le BPPH ne prenne pour la première fois un avantage
supérieure à l'unité (20-18, 39e) par Deschildre, pour la première
fois titularisée dans le sept majeur avec la N1 (six buts au total)
et performante sur son aile.
Enfin
le réveil
Pourtant,
le BPPH aime décidément se mettre dans la difficulté. Dans la même
minute, deux exclusions temporaires obligent les locales à jouer à
quatre contre six. « C'est un déclic. On a su trouver quelques
éléments de réponses, les joueuses ont montré plus de solidarité,
ont mis du volume défensivement, et se sont plus appliquées sur les
attaques placées », analyse Pascal Carfantan après coup.
Comme
si ses joueuses avaient besoin d'être dos au mur pour que cela
provoque une vraie réaction et que le niveau de jeu soit enfin
rehaussé. La preuve avec l'évolution du score, puisque sur cette
double infériorité, le tableau d'affichage passe de 21-19 à 23-20.
Cette fois, les locales sont lancées, et accélèrent pour creuser
l'écart (26-20, 46e, puis 30-22, 53e).
Sur
la fin, la victoire en poche, l'écart ne bouge plus, oscillant entre
sept et huit buts d'avance pour le BPPH, qui aura montré au fur et à
mesure de la rencontre sa supériorité technique et surtout physique
pour s'imposer 35-27. « Oui l'écart se maintient, mais on doit
faire mieux, on doit finir à +10 en notre faveur, il faut être plus
constant là-dessus », ajoute tout de même Pascal Carfantan.
Maintenant,
place à la coupe de France, avec un deuxième tour à Cognac (N3) ce
samedi, qui devrait permettre de continuer à travailler pour le
championnat.
Pascal Carfantan : « Sur toute la première période, on ne prend que trois buts sur des attaques placées, le reste est sur des contre-attaque, des montées de balle rapides, ou des engagements vite joués. On leur donne trop de buts faciles. Cette première période n'est pas digne d'un prétendant à la montée, il y a un manque de concentration flagrant. Certes, il y a l'envie de bien faire, mais il y a d'abord des principes à respecter, et tant que l'on ne les intègre pas, on se mettra en difficulté tout seul. La deuxième période est mieux, on a retrouvé plus de collectif, plus d'envie, et on a eu moins de perte de balles. On avait plus d'expérience, plus de puissance que notre adversaire, et on a pu aligner une heure de jeu. C'est physiquement que l'on a fait la différence face à une jeune équipe de Bayonne. On manque malgré tout de jeu dans la continuité. On est beaucoup concentré sur le ballon, mais à l'opposé on est un peu en dilettante, on s'oublie, défensivement comme offensivement. C'est là-dessus qu'il faut faire plus d'efforts ».
Bergerac – Bayonne
Mi-temps : 14-15
Score final : 35-27
Exclusions temporaires : Deschildre
(42e), Svetlova (42e), Saraïva (52e) pour Bergerac. Etchebehere
(11e), Lahitte (15e), Bibi (55e) pour Bayonne.
Expulsion : Titou (35e) pour Bergerac.
Bergerac.
Gardiennes :
Ialomiteanu
(10 arrêts), Kangah (16 arrêts).
Joueuses
: Boudjellal (2), Chbira (cap.) (5), Deschildre (6), Dupont (2),
Fayemendy (2), Hodosi (6), Saraïva (1), Svetlova (8), Titou (3).
Entraîneur
: Pascal Carfantan.
Bayonne.
Gardienne : Garcia-Petoteguy (12 arrêts). Joueuses : Altuna (6), Amadou (4),
Bibi (3), Carricart, Ducassou-Roseti (cap.) (3), Etchebehere (2),
Iralde (3), Jobard (5), Lahitte (1), Morosi, Riem. Entraîneur :
Stéphanie Ludwig.
Le classement après deux journées
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Cannes | 6 | 2 | 2 | 0 | 0 | 69 | 58 | 11 | ||
2 | Bordes | 6 | 2 | 2 | 0 | 0 | 53 | 46 | 7 | ||
3 | Toulon B | 5 | 2 | 1 | 1 | 0 | 53 | 48 | 5 | ||
4 | Pays d'Aix | 5 | 2 | 1 | 1 | 0 | 58 | 48 | 10 | ||
5 | Bègles | 4 | 2 | 1 | 0 | 1 | 53 | 57 | -4 | ||
6 | Toulouse | 4 | 2 | 1 | 0 | 1 | 49 | 50 | -1 | ||
7 | Pessac | 4 | 2 | 1 | 0 | 1 | 51 | 47 | 4 | ||
8 | Bergerac | 4 | 2 | 1 | 0 | 1 | 67 | 64 | 3 | ||
9 | Mios | 4 | 2 | 1 | 0 | 1 | 65 | 67 | -2 | ||
10 | Bruguières | 2 | 2 | 0 | 0 | 2 | 45 | 52 | -7 | ||
11 | Nice B | 2 | 2 | 0 | 0 | 2 | 58 | 66 | -8 | ||
12 | Bayonne | 2 | 2 | 0 | 0 | 2 | 54 | 72 | -18 | ||
Les meilleures buteuses bergeracoises
Buteuses | Buts | Matchs | Buts/matchs | ||
Svetlova | 17 | 2 | 8,50 | ||
Titou | 13 | 2 | 6,50 | ||
Hodosi | 11 | 2 | 5,50 | ||
Chbira | 6 | 2 | 3,00 | ||
Deschildre | 6 | 2 | 3,00 | ||
Michel | 5 | 1 | 5,00 | ||
Boudjellal | 4 | 2 | 2,00 | ||
Dupont | 2 | 2 | 1,00 | ||
Fayemendy | 2 | 2 | 1,00 | ||
Saraïva | 1 | 1 | 0,00 | ||
Ialomiteanu | 0 | 2 | 0,00 | ||
Kangah | 0 | 2 | 0,00 | ||
Alvarado | 0 | 0 | 0,00 | ||
De Lafuente | 0 | 0 | 0,00 | ||
Handy | 0 | 0 | 0,00 | ||
Hegesippe | 0 | 0 | 0,00 | ||
Toualy | 0 | 0 | 0,00 | ||
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