lundi 25 septembre 2017

Faux n'a rien pu faire

Pas de suspense dans le derby entre Faux et Bergerac pour le compte du quatrième tour de coupe de France. Le favori est passé sans trembler.

Le derby entre Faux (en rouge) et Bergerac (en bleu)
n'a pas laissé de place au suspense.
© Sylvain Desgroppes.
Ce dimanche, la ferveur était autour du terrain de Faux. Le club local, tout juste promu en régional pour la première fois de son histoire, recevait en effet l'ogre de Bergerac, équipe jouant le haut de tableau de National 2. Malgré toute la beauté et l'incertitude du football, le favori est passé sans jamais se faire peur.
Pour Faux, il s'agissait quoi qu'il arrive d'une fête. Car se retrouver au quatrième tour était aussi une première pour cette équipe du sud-est bergeracois. Et par conséquent affronter un club de ce niveau l'était également. A tout cela s'ajoutant la présence dans l'équipe de plusieurs anciens passés par Bergerac il y a peu encore, lorsque le BPFC avait une C (évoluant dailleurs en R4).

Faux subit
Alors, Faux voulait avant tout en profiter, savourer chaque instant, et défendre chèrement sa peau. Et les fauxois auront eu le mérite de résister avec leurs valeurs. Certes, Bergerac imprime de suite sa patte sur le match et domine les débats. Mais le bloc bas de Faux et un terrain difficile rendent les choses plus compliquées que prévu pour Bergerac qui ne parvient pas à combiner en milieu.
Dès les premières minutes, si Bergerac a eu du mal à poser
son jeu, Faux n'a pu que subir face à un adversaire supérieur.
© Sylvain Desgroppes.
Quelques corners, un retourné au-dessus de Pinto (14e), une reprise de près non-cadrée de Dia (17e)... Les minutes passent, et le BPFC a du mal à mettre le bon rythme, restant trop stéréotypé dans un style de jeu qui n'est pas forcément adapté à ce type de rencontre. Reste la solution de la profondeur, mais là, ce sont les mouvements qui manquent.
Les tentatives de loin ne sont pas cadrées, et Faux réussit déjà la performance d'atteindre la demi-heure de jeu sans encaisser le moindre but et sans être mis en grand danger. La lumière vient finalement de Badin pour Bergerac. Suite à un corner au préalable dégagé par Faux, Ducros transmet le ballon au milieu de terrain, qui prend appui sur Bangré d'un une-deux et décoche une frappe limpide de vingt-cinq mètres (31e).
Comme souvent dans ce genre d'opposition, le plus dur est fait. Les locaux ne changent pourtant pas leurs plans. Mais les failles se font de plus en plus nombreuses. Un débordement côté gauche suivi d'un centre traversant toute la surface (33e), une volée de Dia qui s'envole sur une remise de la poitrine de Pinto (34e)...
Entre-temps, un but est tout de même logiquement refusé à Degroote pour un hors-jeu. L'une des rares incursions de Faux balle au pied. A l'entrée des arrêts de jeu, une nouvelle bonne combinaison à gauche permet à Ducros de percuter sur trente mètres et de tenter sa chance du droit. Sa frappe à raz du poteau est détournée en corner par Batanero. Mais dans la continuité, le corner rentant de Belbachir trouve la tête de Pinto au premier poteau pour le deuxième but.

Bergerac gère
Les locaux, ici Yoann Degroote, n'ont jamais
pu tenir le ballon et ressortir leur bloc.
© Sylvain Desgroppes.
Sans rien enlever aux valeurs de Faux, lorsqu'un tel avantage se rajoute à la différence déjà existante entre les deux équipes, la mission paraît impossible. Dautant plus que l'addition se corse juste après le retour des vestiaires. En post-formation au BPFC, le jeune Pourtugez, entré à la pause à la place de Badin, trouve Dia à l'entrée de la surface. Ce dernier s'ouvre un angle de frappe et enroule son ballon au sol dans le petit filet (3-0, 49e).
Le staff du BPFC continue de faire tourner, et fait entrer Fofana, un autre jeune joueur, lui-aussi en post-formation (comme Gassama, titularisé dans l'axe de la défense en l'absence de Gnaleko). L'objectif étant de donner du temps de jeu à ceux qui en manquent et de voir d'autres profils s'exprimer, tout en gérant les cas individuels et en pensant au match de championnat se profilant contre la réserve de l'OGC Nice.
Le rythme va alors largement retomber. D'un côté, Bergerac maîtrise sans se créer beaucoup d'occasions. De l'autre, Faux a beau lutter, la fatigue et l'énergie dépensée défensivement en première période font leur œuvre... Très remuant sur son couloir gauche mais aussi par ses appels rentrant, Thomas Rigal n'est plus alimenté.
La différence physique et athlétique
aura été évidente entre les deux équipes.
© Sylvain Desgroppes.
Faux trouve quelques relances avec l'entrée en pointe de Berr, qui offre des solutions en appui dos au but, mais les soutiens sont trop loin pour résister à la solide charnière Gassama/Diarra. Par à-coups, le BPFC se montre dangereux. Comme avec ce coup-franc de vingt-deux mètres du gaucher Chevalier, qui enveloppe sa frappe au-dessus du mur mais trouve la barre transversale (68e).
Sur une action au départ anodine, Faux est tout de même proche de réduire la marque. Le corner de Berr est tiré premier poteau, Prioleau coupe la trajectoire du ballon, mais sa tête, contrée, passe de peu au-dessus (73e). La plus grosse action des locaux dans cette rencontre, la dernière alerte aussi avant de clairement baisser de pied physiquement.
Ducros, insatiable côté gauche, adresse lui un ballon de but à Pinto sur un centre à raz de terre entre la charnière centrale et le gardien. Mais son coéquipier, seul au second poteau, voit son plat du pied s'envoler (82e). Finalement, un dernier but de Pourtuguez vient clore la marque en toute fin de rencontre, sur une tentative de centre piqué qui lobe le portier adverse et se loge dans le petit filet opposé. La logique est respectée, Bergerac s'impose 4-0.
Fabien Pujo : « On retient la qualification, point. Par expérience, il y a des fois où l'on peut bien jouer et cela ne passe pas... L'équipe a été patiente et a fait le travail. On n'a pas mis les quelques premières occasions que l'on s'est créé, mais on voit que même avec un adversaire différent et sur un terrain difficile, notre équipe reste la même dans son expression. On a finalement marqué dans les bons moments, on a fait tourner notre effectif, le groupe répond bien. On a connu plus difficile l'an passé dans le même genre de match. On peut maintenant préparer Nice avec l'envie qu'il se passe quelque chose à Campréal ».
David Toinet : « On a défendu avec un bloc bas, on ne pouvait pas faire autre chose. Émotionnellement, le début de match a été compliqué, on s'est montré un peu timide. Mais les joueurs ont tout de même été vaillants et courageux tout le match, on voulait que ce match soit une fête pour le village avant tout. Finalement, on ne se faisait pas trop d'illusion sur le match même si l'on y croit toujours. Ce qui nous inquiétait le plus était qu'il y ait des cartons ou des blessures. Cela nous aurait ennuyé, pour eux comme pour nous. Il n'y en a pas eu, c'est le mieux ».

Faux – Bergerac

Mi-temps : 0-2
Score final : 0-4

Buteurs : Badin (31e), Pinto (45e), Dia (49e), Pourtuguez (88e) pour Bergerac.

Avertissement : 0
Expulsion : 0

Faux : Batanero – G. Cots, Delmon, Lasserre, Sierra – Prioleau (cap.), Villechenaud – Laffont (A. Rigal, 46e), J. Cots (Glais, 60e), T. Rigal – Degroote (Berr, 46e). Entraîneurs : Renaud Legal et David Toinet. Remplaçants : Bouyssy, Lemaire.

Bergerac : Dolivet – Zidane, Gassama, Diarra, Ducros – Badin (Pourtuguez, 46e), Bangré (Lotto, 55e), Belbachir – Pinto (cap.), Dia (Fofana, 55e), Chevalier. Entraîneur : Fabien Pujo. Remplaçants : Fauvel.

1 commentaire:

  1. Très belle journée et très belle fête du football dans un état d'esprit que l'on aimerait retoruver plus souvent sur le terrain et autour du stade.Merci à tous les spectacteurs qui ont fait le déplacement à Faux et surtout Merci à tous les bénévoles des club de Faux et Mouleydier pour l'énergie dépensée à l'occasion de ce match historique pour le club.
    Bonne chance à Bergerac pour le championnat mais aussi pour la Coupe de France en espérant faire aussi bien que la saison dernière.
    Olivier Fontayne
    Co-Président du FC Faux

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