mercredi 28 juin 2017

Logique respectée

Avec cinq des six têtes de série en course ce mardi qualifiées sur les six, la deuxième partie du premier tour aura confirmé la tendance : les favorites sont là.

La performance de ce mardi a été réalisée par la française
Léa Tholey, la seule a éliminer une tête de série au 1er tour.
© Sylvain Desgroppes.
Ce mardi a pris fin le premier tour des matchs en simple. Pas de place pour de grandes et belles histoires, en dix matchs, la joueuse la mieux classée s'est qualifiée neuf fois, dont cinq fois en seulement deux sets. La quasi-totalité des têtes de série sera ainsi sur les courts ce mercredi pour le second tour.
La seule grosse performance, et elle est encore pour une française, c'est la victoire de Léa Tholey, 894e mondiale, sortie des qualifications, contre la japonaise tête de série numéro 4 Hiroko Kuwata, pourtant 254e mondiale, mais qui n'aura jamais existé (défaite 6-2, 7-6). Il faudra maintenant faire face à une autre joueuse nippone, Mari Osaka.
Partout ailleurs, pas trop de soucis à se faire pour les têtes de série. Et c'est presque une nouveauté à Périgueux. L'an passé, deux têtes de série étaient tombées dès le premier tour, qui avait compté de nombreuses autres surprises. Cette fois, en seize matchs, treize fois la joueuse la mieux classée aura défendu son statut.
La troisième averse a été celle de trop pour les courts.
Les matchs ont repris sous les terrains couverts.
© Sylvain Desgroppes.
Cette deuxième journée du premier tour aura également été marquée par les fortes intempéries qui ont perturbé le tournoi en début d'après-midi. Après une première interruption à 14h30, de quarante-cinq minutes, les joueuses n'ont pas eu beaucoup de temps pour se remettre dans le rythme. Moins de trente minutes, avant une nouvelle interruption à 15h45.
Les orages ne cessant pas, et malgré une dernière tentative, il faut encore arrêter les matchs à 16h30. L'averse est cette fois plus importante, alors que les terrains ne peuvent plus absorber. Les allées comme les courts sont inondées, et c'est sous les cours couverts que les matchs se termineront, sauf pour l'affiche de la journée en fin de soirée entre la locale Audrey Albié et Patty Scnhyder.
Place maintenant au deuxième tour. Là encore, un moment souvent délicat pour les favorites. En 2015 comme en 2016, seules trois avaient pu rejoindre les quarts de finale. Gare aux pièges donc. Les cinq françaises encore en course vont tenter de prolonger l'aventure. Les huit matchs se dérouleront dans la journée de ce mercredi, ainsi que les quatre quarts de finale de double.

Harmony Tan (FRA, 369e) – Julia Payola (q, ESP, 997e) : 6-1 ; 6-3
Entrée dans le tournoi réussie pour la française
Harmony Tan, avec quatre jeux concédés seulement.
© Sylvain Desgroppes.
Pour Harmony Tan, le match contre la qualifiée Julia Payola s'annonçait abordable. Encore fallait-il le prouver. En breakant d'entrée à deux reprises, la française marque son territoire (3-0). Son adversaire lui reprend bien un break (3-1), mais elle perd encore son service et permet à Harmony Tan de dérouler (6-1). Le début de deuxième set n'en est pas moins indécis. Harmony Tan gagne sa mise en jeu, puis se suivent quatre breaks de rang, avant que Julia Payola n'égalise à 3-3 sur son service. Mais de nouveau, la française sait accélérer au moment important pour filer au deuxième tour (6-3). L'espagnole aura gagné trois de ses quatre jeux du match sur le service adverse, ne conservant sa mise en jeu qu'une fois sur huit...

Kimberley Zimmermann (BEL, 380e) – Manon Arcangioli (FRA, 401e) : 6-1 ; 2-6 ; 6-3
Dans un match à deux vitesses, Zimmermann aura connu
quelques difficultés pour se qualifier.
© Sylvain Desgroppes.
Entre deux joueuses très proches au classement WTA, le match a été serré. Serré, mais avec une domination alternée de l'une et de l'autre. Manon Arcangioli avait pourtant bien commencé, breakant son adversaire. Mais elle concède les six jeux suivants, perdant la première manche 6-1. Kimberley Zimmermann continue de dérouler sur le début du deuxième set, prenant encore un break puis gagnant sa mise en jeu, inscrivant ainsi son huitième jeu de rang dans le match (2-0). Mais chacune ayant sa période, c'est au tour de Manon Arcangioli d'enchaîner six jeux de rang pour s'offrir un troisième set (2-6). Une manche dans laquelle la belge break très tôt (3-1). Un avantage qu'elle amène jusqu'à la fin de la rencontre, jusqu'à mettre la pression sur la française qui sert pour rester dans la partie. Mais Kimberley Zimmermann saute sur sa première occasion et empoche le set et le match (6-3).

Camilla Rosatello [8] (ITA, 291e) – Loudmilla Bencheikh (wc, FRA, NC) : 6-2 ; 6-2
L'italienne Camilla Rosatello a passé
son premier tour sans encombre.
© Sylvain Desgroppes.
Pour Camilla Rosatello, tête de série numéro 8, la mission semblait facile face à la française Loudmilla Bencheikh, seize ans, invitée et sans classement WTA. La seule dans ce cas dans le tableau final, avec les deux joueuses sorties des qualifications Diane Parry (quatorze ans) et Maelys Bougrat (quinze ans). Si l'italienne attaque doucement (2-2), elle accélère ensuite, allant même chercher le set sur le service adverse (6-2). Ce qui lui permet d'engager le deuxième set et de faire la course en tête. Important, surtout lorsque s'enchaînent après ce premier jeu cinq breaks d'affilée (4-2). Comme au premier set finalement, Camilla Rosatello conclut sur le service français et passe sans encombre au deuxième tour (6-2).

Hiroko Kuwata [4] (JPN, 254e) – Léa Tholey (q, FRA, 894e) : 2-6 ; 6-7 (3-7)
Hiroko Kuwata n'a pas trouvé les solutions face à
une Léa Tholey qui a joué son jeu sans complexe.
© Sylvain Desgroppes.
Léa Tholey, 894e mondiale, qui n'avait pas passé le cut des qualifications l'an passé à Périgueux, se retrouve dans le tableau principal cette année après deux tours passés non sans difficulté, face à Apolline Lamy (6-1/6-4), et surtout face à la japonaise Chihiro Muramatsu, pourtant 473e mondiale (6-4/7-5). Il fallait faire encore mieux sur ce premier tour, encore face à une japonaise, la tête de série numéro 4 Hiroko Kuwata, 254e mondiale. Alors la française entre dans son match sans se poser de question, et est la première à trouver le break (2-4). Elle déroule ensuite sans trembler ou presque, malgré une balle de débreak, pour emporter la première manche 2-6. En début de deuxième set, les deux joueuses commencent par remporter leurs jeux de service. Puis huit breaks se suivent, le dernier permettant à Léa Tholey d'égaliser à 5-5 alors que son adversaire servait pour égaliser à un set partout. C'est finalement au jeu décisif que tout se joue, et que la française réalise une nouvelle belle performance. Au prochain tour, ce sera... une japonaise que lui propose le tirage au sort, Mari Osaka.

Léa Tholey : « Je suis contente de ce que j'ai fait aujourd'hui. Je savais que les japonaises jouent plutôt à plat, à hauteur de hanche, donc avec mon coup droit je pouvais l'embêter. J'ai essayé aussi de ne pas rentrer dans son rythme. Quand cela va un peu moins bien dans le deuxième set, on a forcément des pensées négatives, on se demande ce qu'il se passe... Je cherchais à faire le coup décisif trop bien trop vite. Il a fallu que je prenne un peu de recul, sans trop cogiter non plus, pour que cela tourne bien. J'ai accumulé de la confiance, passer par les qualifications fait que je connais un peu mieux les terrains aussi, en sachant que jouer beaucoup ne me dérange pas ».

Sherazad Reix [7] (FRA, 283e) – Daiana Negreanu (ROU, 485e) : 6-3 ; 6-2
En pleine forme en ce moment, la française
Sherazad Reix a réussi son entrée dans le tournoi.
© Sylvain Desgroppes.
Ce mardi entrait en lice la seule tête de série française, Sherazad Reix, sortant tout juste d'une finale au tournoi ITF 25000$ de Montpellier. Après une mise en route pendant laquelle chaque joueuse remporte sa mise en jeu, Sherazad Reix accélère pour obtenir un double break (4-1). Daiana Negreanu tente de s'accrocher (4-3), mais la française conclut avec sang froid 6-3. Puis, dans le deuxième set, elle doit s'employer pour faire la différence. Après avoir remporté sa mise en jeu, Sherazad Rex doit breaker trois fois de rang son adversaire sans que celle-ci ne débreak dans la foulée (4-2). Le tout pour conclure ensuite plus facilement 6-2.

Marine Partaud (wc, FRA, 641e) – Olga Saez Larra [2] (ESP, 231e) : 2-6 ; 7-6 (7-3) ; 6-7 (1-7)
Finaliste l'an dernier, l'espagnole Olga Saez Larra
s'est fait quelques frayeurs dès ce premier tour.
© Sylvain Desgroppes.
Le match opposant Marine Partaud à l'espagnole Olga Saez Larra, finaliste à Périgueux l'an passé et forcément parmi les favorites avec son statut de tête de série numéro 2, était particulier. Il s'agissait en effet de retrouvailles entre deux joueuses s'étant joué une semaine plus tôt, au premier tour à Montpellier. Match ayant vu la française se qualifier. Désormais prévenue, Olga Saez Larra dicte le jeu en début de match, remportant sans difficulté la première manche 2-6. Lorsqu'elle réalise le break d'entrée de deuxième set, le chemin vers la victoire semble tracé. Mais Marine Partaud débreak immédiatement, et les deux joueuses ne se quittent plus (3-3). Lorsque l'espagnole break encore, la française débreak (4-4). Mais Olga Saez Larra va encore chercher le service adverse, pour servir pour le match. Elle se procure même une balle de match, mais Partaud se bat et égalise (5-5). Bis-repetita quelques minutes plus tard, Olga Saez Larra break et sert pour le match, Marine Partaud
Marine Partaud était très proche d'une performance de taille...
© Sylvain Desgroppes.
 s'accroche et va au bout de son idée en remportant le jeu décisif 7-6 (7-3). En milieu de troisième set, en faisant le break et en le confirmant, elle semble partie vers la victoire (4-2). Mais au moment de servir pour le match, à 5-4 pour elle, elle se fait breaker. Au courage, elle va chercher le service adverse pour une fois encore servir pour le match. Mais le caractère combatif de l'espagnole est intact, et au jeu décisif, c'est Olga Saez Larra qui continue sa route.

Audrey Albié (FRA, 423e) – Patty Schnyder [6] (wc, SUI, 280e) : 6-2 ; 2-6 ; 2-6
Patty Schnyder continue sa route sur les courts périgourdins.
© Sylvain Desgroppes.
L'affiche de la journée opposait la locale de l'étape Audrey Albié à l'ancienne championne Patty Schnyder, tête de série numéro 6 du tournoi. Les deux joueuses, appliquées en début de match, gagnent leurs deux mises en jeu (2-2). Puis Audrey Albié monte le niveau, notamment physiquement, et s'en va chercher le premier set 6-2. La suissesse ne s'avoue pas battue pour autant, au contraire, elle inverse de suite la tendance en breakant d'entrée de deuxième set (0-2). Audrey Albié débreak, mais laisse encore filer sa mise en jeu. La fois de trop, qui permet à 
Audrey Albié s'est beaucoup dépensée, notamment en défense,
dans un beau match de tennis.
© Sylvain Desgroppes.
Patty Schnyder de gérer son avance pour égaliser à un set partout (2-6). Dans le troisième set, le niveau va encore monter d'un cran. Audrey Albié se bat sur toutes les balles, défend très bien, et essaie de varier son jeu au maximum. Mais elle se heurte au coup droit précis de la gauchère suisse, qui ne commet pas une seule faute directe et épuise la française dans de longs échanges. Même si les jeux sont serrés, c'est bien Patty Schnyder qui gagne le troisième set (2-6) et le match.

Clémence Fayol (wc, FRA, 630e) – Hélène Scholsen (BEL, 427e) : 2-6 ; 2-6
Hélène Scholsen a facilement battu la française Clémence Fayol.
© Sylvain Desgroppes.
Pour la française Clémence Fayol, il aura été bien difficile de déborder la belge Hélène Scholsen, deux cents places plus haut dans le classement. Même si elle gagne son jeu pour lancer le match, la française voit son adversaire très vite s'envoler (1-5). Elle regagne son service, mais sur sa propre mise en jeu, Hélène Scholsen ne se trompe pas pour boucler le set en vingt-huit minutes (2-6). Le deuxième set est bien mieux, au départ en tous cas, Clémence Fayol tenant sa mise en jeu avec plus d'autorité. Puis tout se dérègle. La suite est trop facile pour la belge, parfaite pour saisir sa chance sur les balles de break qui s'offrent à elle (2/2), et qui conclut le match sur son service (2-6) en une heure de jeu.

Cristina Bucsa (ESP, 437e) – Victoria Rodriguez [5] (MEX, 266e) : 5-7 ; 4-6
La mexicaine Victoria Rodriguez, habituée de Périgueux,
a du s'employer pour passer ce premier tour.
© Sylvain Desgroppes.
Demi-finaliste en simple en 2016, finaliste du double en 2015, la mexicaine Victoria Rodriguez aime Périgueux, et son statut de tête de série numéro 5 la place cette année encore parmi les joueuses à surveiller. Pourtant, face à l'espagnole Cristina Bucsa, la rencontre n'aura pas été si simple, débutant par quatre breaks lors des quatre premiers jeux. Victoria Rodriguez semble ensuite prendre les devants (2-4), mais son adversaire recolle (4-4, puis 5-5). Un nouveau break est cette fois décisif, la mexicaine concluant sur sa mise en jeu (5-7). Le début du deuxième set est similaire, avec trois nouveaux breaks réalisés d'entrée. Ce qui permet à Cristina Bucsa de se détacher (3-1). Mais Victoria Rodriguez sert le jeu, et si tous les points sont disputés, celle-ci ayant du mal à trouver le coup gagnant, la victoire est au bout en deux sets (4-6).

Momoko Kobori (JPN, 424e) – Margot Yerolymos (FRA, 433e) : 2-6 ; 6-3 ; 6-4
Momoko Kobori, sans être spectaculaire, rejoint deux
de ses compatriotes au deuxième tour.
© Sylvain Desgroppes.
Enfin, c'est à un nouveau duel franco-japonais que les spectateurs des allées du CAP ont eu le droit en fin de journée. En comptant les qualifications, il s'agissait du huitième match entre joueuses des deux nations. Pour deux victoires françaises et cinq japonaises avant ce match. Pour rééquilibrer la balance, Margot Yerolymos attaque fort avec un premier break pris rapidement (1-3), puis un deuxième pour conclure le set en trente-deux minutes seulement (2-6). Le deuxième set est dans une toute autre dynamique. Momoko Kobori break d'entrée, et si la française débreak dans la foulée, la japonaise s'envole ensuite (5-1). Margot Yerolymos retarde l'échéance (5-3), mais perd finalement le set sur sa propre mise en jeu (6-3). Dans le troisième set, les deux joueuses sont inséparables (3-3). Momoko Kobori réalise le break au moment important, se donnant le droit de servir pour le match (5-3). Margot Yerolymos se bat, débreak, mais cède encore sur sa mise en jeu (6-4).

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