vendredi 7 avril 2017

Le portrait de la semaine

En-dehors de Chamiers, tous les clubs périgordins de Régional 3 abordent cette dernière ligne droite avec de réels objectifs à atteindre. Tour d'horizon.

Prigonrieux (en blanc) et Montpon (en vert) sont dans la poule A.
© Laetitia Brun.
Cette saison, le niveau Régional 3, ex-PH, s'était densifié pour le Périgord. De quatre clubs lors de la saison 2015-2016, le contingent départemental était en effet passé à six clubs, avec la montée de Boulazac en Régional 2, mais le chemin inverse pour Chamiers, et à l'autre bout la descente de Nontron/Saint Pardoux, plus que compensée par les promotions d'Antonne, La Catte, et Montpon.
Au rayon des habitués, Prigonrieux et Thenon, deux clubs auteurs de deuxièmes parties de saison très intéressantes en termes de résultats pour remonter au classement (cinquième et huitième places au final), et qui avaient stabilisé leurs bancs de touche en reprenant cet exercice avec de réelles ambitions.
A cinq journées de la fin des championnats, l'heure est aux premiers bilans de passage, à l'état des lieux, et à la définition des ambitions dans une dernière ligne droite passionnante dans les deux poules, en haut comme en bas de tableau.

Poule A
Dans la poule A, Prigonrieux attaquait la deuxième année de son projet, symbolisé par le coach de l'équipe fanion Cyril Holod et la présence de nombreux jeunes dans les deux premières équipes seniors (R3 et D1). « On avait trente-cinq joueurs compétiteurs pour deux équipes l'an dernier et on a recruté en local pour étoffer ces effectifs. Avec un discours et une adhésion à de l'exigence, de la discipline, les ambitions sont revenues », explique le coach.
Après un début de saison raté (un nul et deux défaites), Prigonrieux s'est vite ressaisi. A tel point qu'au bout de quinze journées, l'équipe pointait à la troisième place de la poule, et pouvait prétendre à quelques ambitions après avoir battu le leader chez lui. Mais les deux récentes défaites ont changé la donne. « L'écart vient de se creuser, mais pour moi c'est surtout sur la phase aller que l'on a perdu des points », glisse Cyril Holod.
Un coach qui ne s'avoue pas vaincu pour autant. Si trois équipes se sont détachées, en bon compétiteur, Cyril Holod a de réelles ambitions sur la fin de saison : « Le challenge paraît difficile mais on va essayer de le relever. On ne lachera rien, on s'est fixé l'objectif de quatre victoires et un nul pour finir, on va tout jouer jusqu'au bout », lance-t-il.
Antonne, lors de son match à Prigonrieux.
© D.R.
Dans la même poule, le discours tenu par les deux autres clubs, Antonne et Montpon, est tout autre. Certes avec des dynamiques et des profils dans les résultats bien différents, les deux équipes sont plus en difficulté, et doivent encore assurer leur maintien. Antonne aura navigué toute la saison en milieu de tableau, alternant le bon et le moins bon, avec une balance victoires/défaites toujours équilibrée.
« Notre objectif était d'avoir un maintien rapide, pour jouer ensuite le plus haut possible. Mais on a manqué de régularité, et surtout, le contenu de certains matchs peut laisser des regrets », glisse Frédéric Delair, l'adjoint d'Arnaud Dutruch. Avec cinq matchs à jouer, les regards se portent vers le bas, avec cinq points d'avance sur le dixième mais seulement un sur le neuvième.
« On va avoir cinq batailles à livrer, des matchs directs pour le maintien. Cela va se jouer sur la solidarité, l'état d'esprit. Dans les moments difficiles, on ne peut pas tout faire tout seul, il faut se serrer les coudes », continue le coach adjoint. Pour se maintenir, Antonne va commencer sa route par un déplacement à Montpon.
Le troisième club périgordin de la poule est dans la même situation comptable après trois-quarts du championnat. Montpon/Ménesplet a en effet autant de points qu'Antonne. Sans jouer la montée, l'équipe coachée depuis 2016 par Pascal Guillaume se donnait quelques ambitions. « On voulait vite jouer le milieu de tableau pour ne pas être embêté par les derniers matchs pour le maintien », explique le coach.
Opération manquée, la faute à un début de saison catastrophique, avec une seule victoire pour six défaites, et un coach mettant même sa démission dans la balance avant la trêve. Finalement, son équipe va chercher le nul à Antonne puis gagne contre Macau avant Noël. « Il a fallu du temps pour acquérir les méthodes, les joueurs avaient besoin de croire en un projet à construire ensemble après la montée », estime Pascal Guillaume.
Depuis, Montpon est innarêtable ou presque, avec deux défaites seulement sur les dix derniers matchs. De quoi largement remonter, et espérer conserver cette bonne dynamique pour bien finir l'exercice. « Il faut au moins deux victoires pour le maintien. On va essayer de les prendre à domicile, il faut garder notre ligne de conduite, la concentration, le sérieux, sans trop penser aux résultats », conclut le coach montponnais.

Poule B
Lors du match retour le 26 mars dernier, Thenon s'est imposé 3-0
à La Catte, témoin des dynamiques du moment des deux clubs.
© Nadège Verrouil.
Pour les trois équipes périgordines de cette poule B, on pourrait parler de destins croisés. Chamiers, relégué de Régional 2, va descendre encore. Thenon, maintenu l'an passé, est plus que jamais en course pour la montée. Promu, La Catte a bien figuré toute la saison mais commence à faiblir sur cette phase retour.
Pour les bergeracois, la fin de saison 2016-2017 est en effet compliquée. L'équipe a vu cet été l'arrivée du coach Ahmed Nasser. Un entraîneur qui n'a cessé de répéter le même message toute la saison : « on joue le maintien ». Le très bon départ, avec trois victoires en quatre matchs, s'est longtemps prolongé. A tel point qu'après treize journées, La Catte est troisième.
Mais depuis, trois défaites pour une seule victoire, et une descente à la sixième place, avec six points de retard sur le deuxième. « On a perdu des points à domicile sur des matchs que l'on avait en main. L'objectif est maintenant de voir match après match, on va jouer le rôle de trouble-fête à fond, tout en pensant à l'intégration des jeunes et à la montée pour la B », glisse Ahmed Nasser.
Parmi les défaites à domicile, La Catte a perdu le derby contre Thenon lors de la dernière journée de championnat. Une victoire comme un symbole de la dynamique totalement opposée entre les deux clubs. Pour l'équipe coachée par Mickaël Tronche, après un départ manqué (une victoire, trois nuls, trois défaites), l'opération remontée se poursuit.
Dès le début de saison, les ambitions avaient été affichées. « L'année dernière, j'était dans un apprentissage du coaching et de la R3. Cette saison, on a formé un groupe avec un effectif plus conséquent, il a fallu du temps pour se mettre en route, mais on se rapproche de l'objectif fixé, la montée », détaille Mickaël Tronche, dont l'équipe a gagné sept des dix derniers matchs.
Si la réserve du Bassin d'Arcachon paraît aujourd'hui détachée en haut, quatre équipes sont à la lutte en quatre points pour la deuxième place synonyme d'accession. « On est là parce que les joueurs ont fait les efforts tous ensemble. Le moral est regonflé à bloc dans cette dernière ligne droite. Si on gagne contre Bruges puis à Talence, je pense que l'on atteindra notre objectif », lance un coach surmotivé.
Sixième et dernière équipe périgordine de Régional 3, Chamiers, en souffrance depuis l'intersaison 2016. Le club, en danger, a relancé ses équipes au dernier moment, avec des effectifs très limités, un nouveau coach arrivé tardivement, mais le miracle n'a pas eu lieu. Après un nul et surtout une victoire juste avant la trêve (pour sept défaites), Chamiers a perdu ses huit matchs en 2017.
Mais, loin du sportif, Issa Mara essaie de voir quels sont les progrès effectués depuis le mois de septembre, et quelles sont les forces sur lesquelles s'appuyer pour reconstruire en Régional 4. « Les joueurs qui étaient là, on était bien content de les avoir, on a joué tous nos matchs cette saison, des jeunes ont progressé, on doit continuer à travailler jusqu'au bout », analyse l'entraîneur.
Au COCC, c'est déjà à l'avenir que l'on pense, et à la saison prochaine qu'il faut anticiper pour l'aborder dans de meilleures conditions : « Il faut profiter des matchs qu'il reste pour se faire plaisir. L'an prochain, douze U18 vont passer en seniors, et on aura le droit à six recrues par équipes seniors aussi », glisse Issa Mara.

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