vendredi 3 mars 2017

Le portrait de la semaine

Ce sont les deux réserves périgordines de CFA, celles de Bergerac et Trélissac, qui défendent les couleurs du département au plus haut niveau régional.

Les deux réserves périgordines défendent les couleurs du
département en CFA mais aussi au plus haut niveau régional.
© BPFC.
Comme chaque saison, le Régional 1, ex-DH, est une nouvelle fois dense, et à dix journées de la fin, tout reste jouable, dans la course à l'unique et précieuse place pour l'accession en CFA2, comme dans la lutte pour le maintien, où quatre équipes devraient retourner en R2 à la fin de cette édition 2016-2017.
Deux équipes périgordines se trouvent à ce niveau, comme l'an passé, la réserve du Bergerac Périgord FC ayant « remplacé » Sarlat aux côtés d'une autre réserve, celle du Trélissac FC. Deux équipes aux destins différents pour l'instant, mais à la même ambition : se maintenir pour continuer à travailler dans le projet du club.

Sur la bonne voie
Le groupe trélissacois, avec le coach Frédéric Venou
et son adjoint Mourad Bennis autour du président.
© TFC.
Habituée à évoluer au plus haut niveau régional, la réserve trélissacoise est en bonne voie dans cet objectif de maintien. Dixième et premier non-relégable la saison dernière, le club évolue cependant dans les mêmes eaux depuis le début de saison, jamais en danger, mais jamais en sécurité.
La raison : un manque de continuité dans les résultats. Après un bon départ (un nul, une victoire), l'équipe coachée par Frédéric Venou et son adjoint Mourad Bennis a enchaîné quatre défaites, encaissant au moins trois buts à chaque fois... Le groupe s'est ensuite repris et a réalisé une bonne série, avec trois victoires, trois nuls, et une seule défaite en trois mois.
Après deux défaites sèches en février sur le score de 3-0, la réaction attendue a eu lieu dans un match important contre Orthez, avec une victoire permettant de remonter à la huitième place, trois points devant le premier relégable. « On est mieux au classement, mais on a le sentiment de pouvoir faire beaucoup mieux. Les résultats le montrent, on manque de régularité », souffle cependant Mourad Bennis.
Les deux entraîneurs trélissacois sont exigeants avec leur groupe, qui a comme chaque année été renouvelé l'été dernier, avec l'arrivée de nombreux jeunes issus de la formation. « On construit le groupe avec un maximum de U19 qui sortent de la formation. A côté, on essaie de garder une ossature de joueurs plus expérimentés pour nous aider dans la formation, la pédagogie et l'expérience à apporter aux plus jeunes », détaille le coach adjoint.
Dans le projet global construit par le TFC, qui veut alimenter les seniors par la formation interne, sans oublier les rapports à entretenir au sein du PCT24, le maintien en R1 est primordial. Au regard de la physionomie de cette poule de R1, qui se compose de nombreuses équipes habituées au haut niveau, cette mission n'est pas simple.
« Il y a cinq ou six équipes habituées à jouer le haut de tableau, avec des joueurs expérimentés, qui oscillent entre CFA2 et DH. Et il y a le reste. Dans ce mini-championnat, notre envie et de finir en haut, c'est-à-dire à la septième place de la poule », lâche Mourad Bennis. A dix journées de la fin, et étant donnée la densité actuelle, la course s'annonce encore longue.
Trélissac, qui attend encore l'homologation de sa victoire du weekend dernier contre Orthez (une réserve a été portée), pourrait remonter à égalité avec Biarritz. Mais entre les biarrots, qui occupent justement cette septième place, et Estuaire Haute Gironde, avant-dernier, il n'y a que cinq points d'écart, huit avec le dernier Bergerac B.

Y croire encore
La réserve bergeracoise, où Karl Ateba a remplacé
Richard Maquin après un début de saison manqué.
© BPFC.
La réserve de Bergerac, promue à ce niveau, est en effet en mauvaise posture pour l'instant. Elle occupe la dernière place de la poule depuis la première journée de championnat, et une défaite sur tapis vert. Après six journées (un nul, cinq défaites), c'est Karl Ateba, alors entraîneur des U15, qui a été appelé pour remplacer Richard Maquin.
L'année 2016 s'est terminée par deux nuls et deux défaites pour le nouveau coach. Mais 2017 se présente sous de bien meilleurs auspices, puisque pour la première fois de sa saison, l'équipe a enchaîné une série de résultats positifs : deux victoires, trois nuls, pour une seule défaite. « On est mieux dans nos résultats, mais on est toujours dernier. Le combat est loin d'être fini, il faut encore travailler, on ne pourra pas se relâcher jusqu'à la fin », précise le coach.
Si le BPFC présente pour la première fois une équipe réserve à ce plus haut niveau régional de la ligue d'Aquitaine, la découverte s'est avérée très vite délicate. « Toutes les équipes ont le niveau, on observe une vraie homogénéité dans la qualité des joueurs, c'est une ligue très relevée, plus que ne peut l'être celle du Centre Ouest que j'ai connu avec Feytiat », fait remarquer Karl Ateba.
Bergerac devrait pourtant tenir à ce niveau, avec des joueurs descendant de CFA, d'anciens joueurs du groupe CFA2 d'il y a deux saisons... Mais au-delà de toutes les considérations techniques ou tactiques, le mental tient une place primordiale en R1, ce que le coach bergeracois n'a de cesse de mettre en avant auprès de son groupe.
« J'ai cherché à installer un système de jeu clair, avec quelques consignes offensives et défensives. On est dans l'urgence, donc il faut faire simple. Après, c'est dans la mentalité, l'intensité, les impacts, le rythme élevé que tout se joue », précise encore le coach. La R1 est avant tout une mentalité, une vraie marche à franchir en terme de sérieux, d'investissement, que l'on vienne du niveau inférieur ou supérieur.
Le maintien en passera forcément par là. Si la situation reste encore très délicate, Karl Ateba veut y croire. Les dernières bonnes performances entretiennent l'espoir. « On va regarder match après match, en gardant la même exigence. Le travail commence à payer, ce sont les performances qui nous amèneront les résultats nécessaires pour rester en R1 », conclut-il.
Cinq points séparent le BPFC du premier non-relégable. A dix journées de la fin, il faudra probablement emmagasiner encore quinze à vingt points de plus pour se maintenir. Soit six victoires...

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