Le
département est bien représenté cette saison en Régional 4, avec
six clubs qui se trouvent tous dans des positions relativement
confortables à neuf journées de la fin.
La poule B de R4 a connu un nouveau derby périgordin le weekend dernier entre Mareuil (vert) et Limens (rouge). © Joel Beaudou. |
Tout
va bien pour les six représentants périgordins de Régional 4.
Certes, le contingent a baissé par rapport à la saison dernière,
où dix clubs se trouvaient à cet échelon. Une densité élevée,
mais qui s'était traduite par quatre descentes (Bergerac C, Razac,
Sarlat B, Terrasson). Trois clubs étaient également montés en
Régional 3 (Antonne, La Catte, Montpon), faisant grimper le nombre
de clubs du district de quatre à six cette saison à ce niveau.
Poule
A
Dans
chacune des deux poules, un club périgordin a d'ores et déjà
affiché ses ambitions. Pour la poule A, c'est Mussidan qui depuis
cet hiver a revu ses objectifs à la hausse par la voix de son
président, à la faveur d'une bonne première partie de saison.
Après un départ manqué (deux défaites en trois journées), le
club avait en effet enchaîné six matchs sans défaite jusqu'à la
trêve (trois victoires, trois nuls).
Sur
une série de trois victoires de rang, les mussidanais sont plus que
jamais dans la course, à trois points du leader, et à égalité à
la deuxième place avec Casseneuil et Cenon. Mais tout reste serré
dans cette poule, notamment en haut, et il va falloir attendre encore
pour avoir une réelle idée des candidats potentiels à la montée.
En-dehors
de Castelnau, qui n'a pas encore débloqué son compteur de points,
trois équipes sont à la lutte pour le maintien, avec quatorze
points. Les huit autres équipes pourraient toutes espérer une belle
issue à cette saison. Nontron, huitième, n'a finalement que six
points de retard sur le deuxième, et Rouffignac en a quatre.
Pour
Frantz Bluck, le coach de Mussidan, le mois à venir pourrait être le plus décisif. « C'est dans cette période des mois de février et mars
que tout va se dégager pour savoir qui jouera le sprint final. Pour
l'instant, il faut un groupe fort, car les matchs se jouent sur des
détails », explique-t-il. Une fois le mois de mars passé, il
restera cinq journées...
En
attendant, et s'il ne cache pas sa motivation et son enthousiasme,
Frantz Bluck annonce « regarder match après match plus que sur une
série de matchs et de calcul de points à prendre ». Une prudence
due en partie à l'imprévisibilité des résultats chaque weekend,
comme le confirme Alexandre Da Costa, coach de Rouffignac. « Toutes
les équipes se valent, le championnat est plus dur que l'an dernier.
Mais c'est aussi ce qui rend chaque match intéressant et plaisant »,
précise-t-il.
Pour
sa première année sur un banc de touche, ce dernier a un beau
challenge à relever. Conscient du resserrement général en haut
comme en bas de la poule, il garde de belles ambitions : « Pour
notre deuxième année en ligue, on veut finir dans le top 5 ». Seul
Nontron a finalement des ambitions plus mesurées. Le contexte du
club peut l'expliquer.
Descendu
de R3 la saison dernière après une saison sans, Nontron veut
continuer à se reconstruire, avec une priorité absolue : rester en
ligue, que cela soit en R3 ou en R4. « On est lancé dans notre
opération maintien. On est dans le ventre mou, mais on se doit de
rester très vigilent car on a seulement quatre points d'avance sur
les trois équipes à la lutte en plus de Castelnau », prévient
Vincent Thomas, co-entraîneur avec Benjamin Faure.
Pour
tous les coachs, à neuf journées de la fin, si les ambitions sont
là et que la situation est pour l'instant intéressante, il faut
donc faire attention, le faible écart à la fois en terme de points et en terme de niveau
entre toutes les équipes n'autorisant aucun relâchement. « Pour la
montée comme pour la descente, tout peut aller très vite », lâche
Vincent Thomas.
Pour
le B
Encore
plus que dans la poule A, les trois représentants périgordins
peuvent avoir certaines ambitions dans cette poule B. Une poule à la
physionomie quelque peu différente. Tout en haut, l'une des deux
places pour l'accession en R3 semble réservée, tant Ambarès a de
l'avance et a impressionné par sa qualité de jeu.
Pour
le reste, en-dehors de la réserve d'Izon/Vayres, en difficulté à
la dernière place, deux groupes de cinq équipes se détachent. Cinq
pour la montée, du 2e au 6e, avec Mareuil et Thiviers idéalement
placés tout en haut de ce mini-groupe. Cinq pour la descente, un
deuxième petit peloton dans lequel Limens a malheureusement glissé
au fil des semaines.
C'est
actuellement le promu Mareuil qui occupe donc la deuxième place,
sept points derrière Ambarès. Un promu qui ne cesse de surprendre
et joue sans complexe pour la première année du club à ce niveau.
Après un départ moyen (quatre victoires, quatre défaites), les
mareuillais ont enchaîné une série dans laquelle ils sont encore
de cinq matchs sans le moindre revers.
Pour
Christophe Eustache, qui découvre le niveau avec son groupe, les
matchs ne sont pourtant pas de tout repos : « Le niveau est très
intéressant, il y a de belles équipes, beaucoup se valent. Cela
change aussi en donnant la possibilité de se confronter aux équipes
de Gironde. Mais il faut beaucoup de sérieux, et chaque dimanche est
un combat pour nous ».
Très
humble dans son approche de la saison, les résultats actuels ne
changent pas son discours : « Il faut prendre les points que l'on
peut prendre comme on le fait pour l'instant, car ce sera serré
jusqu'à la fin. C'est pour cela que jusqu'au bout, on parlera de
maintien, ce qui était notre objectif dès le départ ».
Pour
trouver des ambitions affichées, c'est vers Thiviers qu'il faut se
tourner. Un club qui reste sur deux bons exercices, et pour cette
troisième année se dévoile au grand jour. « Notre groupe bouge
peu depuis plusieurs saisons, avec le même coach. La première
année, on voulait apprendre. Le but de la deuxième année était de
prolonger cet apprentissage avec des marqueurs plus élevés. Cette
saison doit être celle de l'aboutissement, on veut monter »,
affirme le président Bernard Lagarde.
Les
chiffres sont flatteurs pour les thibériens. Tout d'abord, les
hommes de Dragan Keserovic sont avec la réserve du Stade Bordelais
en R2 la seule équipe à être invaincue parmi les 146 de toute la
ligue. Thiviers qui, avec cinq buts encaissés seulement, est aussi
la deuxième meilleure défense de toute la ligue derrière Saint
Paul Sport en R2 (quatre buts pris).
Comme
dans la poule A, une seule équipe est plus en difficulté pour
l'instant, même si elle n'a encore jamais été dans la zone de
relégation. Il s'agit de l'autre promu, Limens, qui après un très
bon départ (trois victoires, deux nuls, une seule défaite),
n'arrive plus à trouver le chemin du succès (trois nuls et quatre
défaites).
«
Il faut maintenant que l'on réagisse. Il faut franchir un cap, celui
du réalisme et de l'efficacité. On voit que les coups de pied
arrêtés et l'agressivité dans les vingt derniers mètres sont des
choses qui nous manquent pour l'instant », analyse le coach Josselin
Chubilleau. Un coach qui apprend aussi de la différence entre le
district et la ligue.
Une
différence qui n'est pas tant technique que tactique pour lui. « On
voit que beaucoup d'équipes sont assez défensives et évoluent en
contre, le jeu est assez fermé. Par contre, cela se fait en toute
conscience, on sent une vraie connaissance et une maîtrise tactique,
avec des équipes structurées », développe-t-il.
A
Limens, comme à Nontron, on va donc prendre match après match, en
espérant retrouver le goût de la victoire trois ou quatre fois sur
les neuf derniers matchs. La Dordogne n'est en tous cas pas loin de
réaliser un sans faute cette saison en Régional 4, ce qui serait un
signe fort envoyé au moment où les ligues Aquitaine et Centre Ouest
s'apprêtent à fusionner.
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