Le match à suivre

A peine promu, déjà en haut. Un scénario bien connu de Boulazac, habitué à gravir les échelons du football départemental puis régional ces dernières saisons.

L'équipe de Boulazac version 2016-2017, avec pour l'instant
autant de succès que les saisons précédentes.
© D.R.

Pour son entrée en Régional 2, Boulazac peut déjà être assuré d'une chose. Les débuts sont réussis. Si le club, à la progression fulgurante ces dernières années, avançait caché au mois de septembre, désormais, tout le monde est prévenu du danger que représente cette équipe. Ce qui n'empêche pas les boulazacois de figurer à une actuelle deuxième place.

Un classement dû en partie à un très bon départ, avec cinq victoires et un nul pour une défaite seulement sur les sept premières journées. « On a joué aussi sur l'effet de surprise, et un schéma tactique auquel les adversaires ne pouvaient pas s'attendre. Après, les informations ont commencé à circuler entre les coachs, les équipes cherchent à nous contrer », avance Frédéric Muller.

Pour le coach, il s'agit là de l'une des explications à la baisse de régime de son équipe, qui depuis décembre a enregistré trois succès en six rencontres, pour un nul et deux défaites. « On sait aussi qu'il y a des cycles dans un championnat, le tout est de se servir des défaites pour vite rebondir », continue-t-il.

Statistique relativement paradoxale, dans ce cycle de résultats, Boulazac a gagné ses trois matchs à l'extérieur, ne prenant qu'un point sur neuf à domicile. « On voyage mieux que l'on reçoit, peut-être parce qu'il y a moins d'attente sur les résultats à l'extérieur, où l'on est capable de lutter pour gagner. A domicile, si l'on est mené, on va être plus vite nerveux », remarque Frédéric Muller.

Jouer et s'adapter

En-dehors de ces statistiques, Boulazac n'est pas non plus la seule équipe à marquer le pas. Conséquence directe, le club périgordin possède une avance de quatre points sur la troisième place. « Les fins de championnat sont difficiles pour tout le monde. On a un joker, on va essayer de le garder le plus longtemps possible », confirme le coach.

Ce dernier reste fort de ses certitudes et du travail qu'il mène avec son équipe. Un travail tactique et de jeu qui fait de Boulazac la meilleure attaque de la poule. Mais qui en fait aussi, et seulement, la septième défense. « On va rester dans la continuité. Je veux privilégier l'attaque, avec l'idée de toujours marquer un but de plus que l'adversaire. J'ai beaucoup de joueurs sur les profils offensifs, ce système tactique en 3-5-2 et cette philosophie leur correspond bien », précise le technicien.

Il va pouvoir mettre une nouvelle fois ses idées en pratique ce weekend, pour un match important de haut de tableau, puisque son équipe se déplace au Boucau, cinquième avec sept points de retard. « Dans les plans de jeu, on va rester sur les mêmes choses, et si on peut gagner on le fera. En tous cas, ce qu'il nous faut absolument, c'est le nul », annonce le coach, déterminé.

Les landais sont beaucoup mieux en 2017 qu'en 2016, puisqu'ils sont toujours invaincus avec deux victoires et deux nuls, le dernier match étant justement un match nul contre le leader de la poule, la réserve du Stade Bordelais. Pour couper cette confiance et s'installer, Frédéric Muller souhaite « marquer en premier. Tout comme avoir quatre points d'avance donne un joker en championnat, avoir un but d'avance donne un joker sur un match », précise-t-il.

Et pour obtenir un résultat, à l'image de ce qu'il fait depuis quelques journées de championnat, le coach boulazacois fera preuve si nécessaire d'une certaine capacité d'adaptation, son équipe ayant les bases tactiques pour cela. « On va jouer comme d'habitude. Mais s'ils jouent le contre, on va peut-être nous-même fermer le jeu et les attendre pour évoluer en contre aussi », prévient Frédéric Muller.

Le Boucau (5^e, 19 pts) – Boulazac (2^e, 26 pts)

Parc des sports Jean-André Maye de Tarnos, coup d'envoi dimanche à 15h00.

Arbitres : Pierre Loïc Poirieux, assisté de Jean-Paul Brunel et Freddy Dufau