Dans
un match très disputé, les bergeracoises ont du s'incliner face au
leader Octeville, et voient la possibilité de monter fortement se
réduire...
Les bergeracoises auront manqué de solutions collectives face à la solidité de l'équipe d'Octeville. © Myriam Gauffre. |
A
Bergerac comme à Octeville, on avait probablement coché cette date
du samedi 03 décembre depuis quelques semaines. Les deux équipes
étant les seules à enchaîner quatre victoires en début de
championnat, et faisant partie des favorites annoncées pour la
montée, le match les opposant à Louis Aragon prenait des allures de
finale, même si huit journées seulement ont été disputées.
Bergerac
laissant en plus échapper des points bêtement contre Angoulême une
semaine avant, déjà à domicile, il n'y avait plus trop le droit à
l'erreur. Mais samedi soir, les bergeracoises ont eu beau
s'accrocher, notamment grâce à leur talent individuel, il aura
manqué un peu plus de collectif, un supplément d'âme pour aller
chercher mieux dans les moments-clés de la rencontre...
Tout
avait pourtant bien commencé. Après son match raté contre les
angoumoisines, le BPPH attaque cette fois la rencontre dans le bon
sens. Il n'y a pas de round d'observation entre les deux équipes,
face à des visiteuses au jeu bien huilé, rapide, avec une équipe
très athlétique et véloce. Dans les buts, Ialomiteanu réalise
quelques petits miracles (cinq arrêts pour lancer son match) et
Bergerac est en tête après sept minutes (4-2).
Mais
Octeville ne s'en laisse pas compter et recolle très vite, notamment
grâce à son ailière Delorme, meilleure buteuse de l'équipe, mais
discrète samedi car très surveillée lors des replis défensifs
(trois buts seulement, elle qui tournait à 7,3 buts de moyenne par
match). A partir de là, les deux équipes ne se lâchent plus. A
chaque but de Bergerac, Octeville répond (7-7, 12e).
Trop
de manques
Les
normandes continuent de jouer avec beaucoup d'intensité, une vraie
force collective, un rythme constant et usant. Elles prennent deux
buts d'avance, mais Bergerac s'accroche et revient, notamment grâce
à Kangah qui pour son entrée sur le terrain arrête un penalty.
Même en infériorité, le BPPH tient le coup (10-10, 23e), puis
repasse devant après trois minutes sans but (11-10, 26e).
Le
plus dur est fait ? Malheureusement non. C'est le contraire qui se
produit. Dans les quatre dernières minutes, Bergerac encaisse quatre
buts mais n'en marque qu'un seul, et rentre aux vestiaires avec deux
buts de retard (12-14, 30e). Tout reste encore jouable, même si le
collectif et la profondeur de banc d'Octeville impressionnent. Les
quatorze buts ont été inscrits par neuf joueuses différentes, sur
les dix joueuses de champ présentes.
La
course-poursuite continue lors des premières minutes de la seconde
période. Mais désormais, c'est Octeville qui est en tête et mène
la danse. Dautant plus que la capitaine Abdelhak se met de plus en
plus en évidence, en attaque avec trois buts marqués coup sur coup,
comme en défense, où elle enchaîne les contres (17-19, 42e).
Deux
buts consécutifs obligent alors Gaël Monthurel à prendre son
premier temps-mort du match (17-21, 45e). Kangah multiplie les
arrêts, dont un nouveau penalty, mais l'attaque est en panne, trop
lisible, en manque de diversité, notamment sur les ailes. Une
nouvelle infériorité numérique fait mal, et les normandes se
détachent plus largement (19-25, 54e).
A
quatre minutes du terme, le match paraît plié. C'est sans compter
sur Titou, qui marque et entretient l'espoir. Le coach bergeracois
pose un nouveau temps-mort. Il reste quatre minutes, et ce qui
deviendrait un exploit, recoller au score, devient possible (20-25,
56e). Surtout que Titou marque encore, que Kangah réalise un nouvel
arrêt, et que Fayemendy use de sa malice en pivot pour marquer tout
en provoquant une exclusion temporaire pour Gerbron.
La
capitaine du soir marque encore à une minute et demi de la fin
(23-25). Mais Jean-Baptiste, très précieuse sur la fin de match
pour son équipe, marque le but de la victoire. Bergerac s'incline au
finish (24-26). Octeville, qui signe sa huitième victoire en autant
de journées, est maintenant un réel favori pour l'accession en D2.
A
Bergerac, les qualités sont là, évidemment. Mais l'absence de
Madina Toualy, partie à la CAN avec sa sélection de la Côte
d'Ivoire et qui a manqué deux matchs du BPPH, se ressent. Dans le jeu tout d'abord, car elle donne plus
de solutions sur les ailes, et offre des buts plus « faciles » en
contre par sa vitesse, sur des récupérations de balle ou des arrêts
des gardiennes. Dans le groupe aussi, car la capitaine a un rôle
prépondérant dans l'équilibre du collectif, parfois vacillant
samedi soir...
Gaël Monthurel : « Je suis très en colère ce soir, j'attendais mieux des filles. Certaines choses m'ont fortement déplu, on n'a pas fait preuve de solidarité. Il y a eu du mieux par rapport à Angoulême, mais ce n'est pas suffisant. Notre adversaire a été meilleur, tout simplement. On a fait illusion quelques temps, mais on a fait trop d'erreurs, et on a manqué d'abnégation, de volonté. Il y a des consignes à respecter, des conditions auxquelles il faut se plier, et que les joueuses n'acceptent pas. J'attends un mea culpa, comme j'ai su le faire à certains moments ».
Marion Fayemendy : « Il manque une petite étincelle. On n'a que des bonnes individualités à Bergerac, mais il manque ce petit truc en plus collectivement. Le problème ne vient pas du point de vue du handball. Ce qu'il faut, c'est être soudé, travailler ensemble. Quand on a des moments un peu tendus, où l'on est un peu dans le dur dans un match, on ne sait pas trop comment réagir. C'est dommage que cela ne vienne pas, depuis le début de saison c'est comme ça... Il est plus difficile de travailler le psychologique que le handball. Il faut bosser encore, rien n'est fini, cela reste faisable ».
Bergerac – Octeville
Mi-temps : 12-14
Score final : 24-26
Exclusions temporaires : Hodosi (20e,
39e, 53e), De Lafuente (47e) pour Bergerac. Abdelhak (48e), Gerbron
(58e) pour Octeville.
Expulsion : Hososi (53e) pour Bergerac.
Bergerac.
Gardiennes :
Ialomiteanu (7 arrêts), Kangah (11 arrêts).
Joueuses
: De
Lafuente,
Fayemendy
(cap.) (4),
Handy,
Hodosi
(2), Michel (2), Saraïva (1), Svetlova (6), Titou (9). Entraîneur
: Gaël Monthurel.
Octeville.
Gardiennes
: Harel (4 arrêts), Leblond (4 arrêts). Joueuses : Abdelhak (cap.)
(7), Alvarez Rancano (1), Bassarila (1), Colombier-Antz (1), Da Silva
(1), Delorme (3), Gerbron (5), Jean-Baptiste (4), Mulot, Piquet (3).
Entraîneur : Mickaël
Moreno.
Le classement après huit journées
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Octeville | 24 | 8 | 8 | 0 | 0 | 249 | 196 | 53 | ||
2 | Rochechouart | 19 | 8 | 5 | 1 | 2 | 214 | 203 | 11 | ||
3 | Bergerac | 19 | 8 | 5 | 1 | 2 | 219 | 203 | 16 | ||
4 | Nantes B | 18 | 8 | 4 | 2 | 2 | 223 | 230 | -7 | ||
5 | Pessac | 18 | 8 | 5 | 0 | 3 | 213 | 196 | 17 | ||
6 | Montargis | 17 | 8 | 4 | 1 | 3 | 238 | 222 | 16 | ||
7 | Angoulême | 17 | 8 | 4 | 1 | 3 | 205 | 197 | 8 | ||
8 | Landi/Lampaul | 13 | 8 | 2 | 1 | 5 | 191 | 218 | -27 | ||
9 | Fleury B | 12 | 8 | 2 | 0 | 6 | 182 | 193 | -11 | ||
10 | Colombelles | 12 | 8 | 3 | 0 | 5 | 221 | 226 | -5 | ||
11 | Bègles | 12 | 8 | 1 | 2 | 5 | 197 | 223 | -26 | ||
12 | Conflans | 9 | 8 | 0 | 1 | 7 | 191 | 236 | -45 | ||
Les meilleures buteuses bergeracoises
Buteuses | Buts | Matchs | Buts/matchs | ||
Titou | 65 | 8 | 8,13 | ||
Svetlova | 41 | 8 | 5,13 | ||
Toualy | 32 | 6 | 5,33 | ||
Fayemendy | 23 | 7 | 3,29 | ||
Michel | 17 | 8 | 2,13 | ||
Hodosi | 16 | 6 | 2,67 | ||
Boudjellal | 9 | 7 | 1,29 | ||
Handy | 4 | 5 | 0,80 | ||
Saraïva | 5 | 8 | 0,63 | ||
De Lafuente | 2 | 5 | 0,40 | ||
Dumas | 2 | 4 | 0,50 | ||
Ialomiteanu | 1 | 8 | 0,13 | ||
Castagna | 0 | 1 | 0,00 | ||
Ouhdif | 0 | 2 | 0,00 | ||
Kangah | 0 | 8 | 0,00 | ||
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