vendredi 26 août 2016

Former, grandir, progresser

Les réserves de Bergerac et Trélissac se retrouvent au plus haut niveau régional pour défendre les couleurs périgourdines.

Bergerac et Trélissac sont bien les clubs phares en Dordogne. Alors que les équipes fanions de ces deux clubs sont les seules à évoluer dans les échelons nationaux, les deux équipes réserves figureront cette saison au plus haut niveau régional.
Sarlat/Marcillac n'a de son côté rien pu faire l'an passé, et après avoir arraché son maintien pendant les deux saison précédentes, est retourné au-niveau inférieur, la DHR, devenu Régional 2. Bergerac ayant fait le chemin inverse, la Dordogne compte toujours deux représentants pour défendre ses couleurs.

Continuer à progresser
L'an passé, la réserve de Bergerac a vécu une saison exceptionnelle, avec la montée à la clé. Le tout seulement un an après la montée de l'équipe fanion de CFA2 à CFA, permettant de conserver un écart réduit (seulement deux divisions) entre les deux équipes.
Aujourd'hui au plus haut niveau régional, la mission s'annonce plus ardue pour les hommes de Richard Maquin. « La montée n'était pas forcément attendue, mais on est allé la chercher, et on va maintenant tout faire pour se maintenir », affirme le coach.
Au cours de l'été, l'accession au Régional 1, ex-DH, n'a pas été le seul changement au sein du BPFC. Le travail de Richard Maquin a quelque peu évolué avec la disparition des autres équipes réserves du club. Ce qui impacte notamment au niveau de la gestion des groupes et des effectifs.
Côté terrain, l'exercice de la préparation estivale est resté le même. « On a fait cinq semaines de préparation, à un rythme relativement soutenu, mais comme l'an dernier finalement, dans l'ambition et le sérieux que l'on a mis aux entraînements », estime Richard Maquin.
Celui-ci s'attend maintenant à un championnat relevé, « avec des équipes toutes bien organisées et qui ont chacune des joueurs plus confirmés, des individualités capables de faire la différence ». Le régional 1 est une marche de plus, un championnat toujours serré, où chaque match est un défi, et demande « encore plus de concentration et de rigueur ».
Pour y faire face, le coach bergeracois met en avant une première arme : l'état d'esprit. « C'est important pour nous. On est une équipe réserve, avce beaucoup de mouvements d'effectifs, les descentes de CFA... Il faut arriver à ce que tous adhèrent au projet, que l'on soit sur la même longueur d'onde ».
Entre les joueurs de l'équipe B ayant participé à la montée l'an passé, les anciens joueurs de CFA désormais intégrés au projet de la réserve (Bontour, Brugeaud, Diaz, Fauvel, Taouil), les recrues, les jeunes du club, et encore les joueurs descendant de CFA chaque weekend (le groupe CFA pour cette saison étant de 23 joueurs), il faut recomposer un groupe chaque semaine.
« L'osmose n'a pas été difficile à trouver, ils connaissaient déjà tous le club, que ce soit ceux de CFA l'an dernier qui ont beaucoup joué avec nous, ou même la plupart des recrues », explique cependant Richard Maquin, qui affirme « avoir confiance en mes joueurs ».
L'idée directrice est donc celle de la continuité. Une carte que le coach va jouer, mais sur laquelle il ne compte pas s'entêter non plus en terme de jeu. « On va rester fidèle à notre jeu, mais si on prend une claque, on n'en prendra pas deux », prévient-il. Bergerac va tout faire pour continuer à jouer, mais n'hésitera donc pas à adopter un style plus restrictif si le maintien doit en passer par là.
La réserve bergeracoise va de toute façon être vite mise à l'épreuve, avec un déplacement à Libourne, qui sort de deux solides exercices en DH, pour lancer la saison ce weekend, avant la réception de Villenave d'Ornon, relégué de CFA2... « Ce premier match va permettre de s'étalonner. Il va falloir être de suite soudé, solide. L'entame de championnat sera très importante pour trouver de la confiance », conclut Richard Maquin.

La formation avant tout
A Trélissac, la DH, ou Régional 1, on connaît. Frédéric Venou a vécu la saison dernière sa première expérience à ce niveau, après avoir eu les U19 du club. Une expérience dans la difficulté parfois, avec une équipe qui n'aura quasiment jamais été dans la zone de relégation mais qui aura aussi été dans l'incertitude jusqu'au bout...
« C'était une découverte avec mon groupe. Avec un an de recul, je trouve que c'est un niveau difficile, mais qui correspond bien à notre projet de travail », confirme le coach. Un projet plus que jamais orienté vers la formation en interne, afin d'alimenter les deux équipes seniors, la réserve servant de tremplin vers la CFA.
Mais les jeunes ne suffisent pas pour répondre au défi posé en Régional 1, en terme footballistique, en terme physique, en terme d'expérience aussi. Pour Frédéric Venou, il faut « trois ou quatre joueurs cadres, et même si on en a perdu trois on a fait trois recrues, et il faut aussi l'aide de joueurs de la CFA pour renforcer l'équipe autour des jeunes ».
Si la jeunesse trélissacoise est performante, comme elle l'a montré l'an passé avec le montée des U19 en National, cela n'est pas une garantie suffisante pour le coach. La formation n'est pas encore aboutie selon lui : « Il reste une marche à passer en Régional 1, où il y a une exigence athlétique et technique, et une rigueur défensive et dans l'organisation ».
Au-delà de l'objectif sportif, qui est d'obtenir comme l'an passé le maintien afin de pouvoir continuer à travailler efficacement, la mission de Frédéric Venou et de son staff est plus globale. « On est confronté à une logique de résultat, mais au-dessus on a en ligne de mire le projet du club à plus long terme. On doit faire passer un pallier aux jeunes pour qu'ils intègrent la CFA », détaille-t-il.
Autour de cette idée directrice, il y a un championnat à disputer. Un championnat toujours équilibré, homogène, où chaque journée représente une remise en question individuelle et collective. Une fois de plus, l'année effectuée l'an passé permet au staff trélissacois d'avoir plus de recul et déjà quelques idées sur le discours et le jeu à développer.
« On connaît nos adversaires. On sait que si on veut jouer au ballon, on va se mettre en difficulté. Sachant que l'on n'aura pas souvent la possession de balle, on se prépare en fonction », précise Frédéric Venou, conscient des limites de son équipe et de la nécessité d'avoir un jeu pouvant s'adapter à toutes les situations.
Du côté du stade Firmin Daudou, le public trélissacois devrait donc continer à voir une équipe à l'état d'esprit inchangé, à la philosophie de jeu proche de celle du coach. « Ce que je veux c'est avoir peut-être moins le ballon mais être efficace avec. Mon discours est plus orienté vers le bloc équipe, le travail à faire en fonction de ce que propose l'adversaire. C'est un bagage supplémentaire qui permet aux jeunes d'élargir leurs compétences dans le monde senior », continue le technicien local.
C'est autour de l'ensemble de ces valeurs techniques et tactiques que la réserve trélissacoise travaille depuis cet été, afin de pouvoir assurer le maintien le plus vite possible et de pouvoir travailler à la formation. Car comme aime à le répéter Frédéric Venou, « même si l'on joue les premiers rôles en U19, arrivé en senior, il faut s'y remettre, travailler, avoir conscience du cap à passer ».

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