Les
réserves de Bergerac et Trélissac se retrouvent au plus haut niveau
régional pour défendre les couleurs périgourdines.
Bergerac
et Trélissac sont bien les clubs phares en Dordogne. Alors que les
équipes fanions de ces deux clubs sont les seules à évoluer dans
les échelons nationaux, les deux équipes réserves figureront cette
saison au plus haut niveau régional.
Sarlat/Marcillac
n'a de son côté rien pu faire l'an passé, et après avoir arraché
son maintien pendant les deux saison précédentes, est retourné
au-niveau inférieur, la DHR, devenu Régional 2. Bergerac ayant fait
le chemin inverse, la Dordogne compte toujours deux représentants
pour défendre ses couleurs.
Continuer
à progresser
L'an
passé, la réserve de Bergerac a vécu une saison exceptionnelle,
avec la montée à la clé. Le tout seulement un an après la montée
de l'équipe fanion de CFA2 à CFA, permettant de conserver un écart
réduit (seulement deux divisions) entre les deux équipes.
Aujourd'hui
au plus haut niveau régional, la mission s'annonce plus ardue pour
les hommes de Richard Maquin. « La montée n'était pas forcément
attendue, mais on est allé la chercher, et on va maintenant tout
faire pour se maintenir », affirme le coach.
Au
cours de l'été, l'accession au Régional 1, ex-DH, n'a pas été le
seul changement au sein du BPFC. Le travail de Richard Maquin a
quelque peu évolué avec la disparition des autres équipes réserves
du club. Ce qui impacte notamment au niveau de la gestion des groupes
et des effectifs.
Côté
terrain, l'exercice de la préparation estivale est resté le même.
« On a fait cinq semaines de préparation, à un rythme relativement
soutenu, mais comme l'an dernier finalement, dans l'ambition et le
sérieux que l'on a mis aux entraînements », estime Richard Maquin.
Celui-ci
s'attend maintenant à un championnat relevé, « avec des équipes
toutes bien organisées et qui ont chacune des joueurs plus
confirmés, des individualités capables de faire la différence ».
Le régional 1 est une marche de plus, un championnat toujours serré,
où chaque match est un défi, et demande « encore plus de
concentration et de rigueur ».
Pour
y faire face, le coach bergeracois met en avant une première arme :
l'état d'esprit. « C'est important pour nous. On est une équipe
réserve, avce beaucoup de mouvements d'effectifs, les descentes de
CFA... Il faut arriver à ce que tous adhèrent au projet, que l'on
soit sur la même longueur d'onde ».
Entre
les joueurs de l'équipe B ayant participé à la montée l'an passé,
les anciens joueurs de CFA désormais intégrés au projet de la
réserve (Bontour, Brugeaud, Diaz, Fauvel, Taouil), les recrues, les
jeunes du club, et encore les joueurs descendant de CFA chaque
weekend (le groupe CFA pour cette saison étant de 23 joueurs), il
faut recomposer un groupe chaque semaine.
«
L'osmose n'a pas été difficile à trouver, ils connaissaient déjà
tous le club, que ce soit ceux de CFA l'an dernier qui ont beaucoup
joué avec nous, ou même la plupart des recrues », explique
cependant Richard Maquin, qui affirme « avoir confiance en mes
joueurs ».
L'idée
directrice est donc celle de la continuité. Une carte que le coach
va jouer, mais sur laquelle il ne compte pas s'entêter non plus en
terme de jeu. « On va rester fidèle à notre jeu, mais si on prend
une claque, on n'en prendra pas deux », prévient-il. Bergerac va
tout faire pour continuer à jouer, mais n'hésitera donc pas à
adopter un style plus restrictif si le maintien doit en passer par
là.
La
réserve bergeracoise va de toute façon être vite mise à
l'épreuve, avec un déplacement à Libourne, qui sort de deux
solides exercices en DH, pour lancer la saison ce weekend, avant la
réception de Villenave d'Ornon, relégué de CFA2... « Ce premier
match va permettre de s'étalonner. Il va falloir être de suite
soudé, solide. L'entame de championnat sera très importante pour
trouver de la confiance », conclut Richard Maquin.
La
formation avant tout
A
Trélissac, la DH, ou Régional 1, on connaît. Frédéric Venou a
vécu la saison dernière sa première expérience à ce niveau,
après avoir eu les U19 du club. Une expérience dans la difficulté
parfois, avec une équipe qui n'aura quasiment jamais été dans la
zone de relégation mais qui aura aussi été dans l'incertitude
jusqu'au bout...
«
C'était une découverte avec mon groupe. Avec un an de recul, je
trouve que c'est un niveau difficile, mais qui correspond bien à
notre projet de travail », confirme le coach. Un projet plus que
jamais orienté vers la formation en interne, afin d'alimenter les
deux équipes seniors, la réserve servant de tremplin vers la CFA.
Mais
les jeunes ne suffisent pas pour répondre au défi posé en Régional
1, en terme footballistique, en terme physique, en terme d'expérience
aussi. Pour Frédéric Venou, il faut « trois ou quatre joueurs
cadres, et même si on en a perdu trois on a fait trois recrues, et
il faut aussi l'aide de joueurs de la CFA pour renforcer l'équipe
autour des jeunes ».
Si
la jeunesse trélissacoise est performante, comme elle l'a montré
l'an passé avec le montée des U19 en National, cela n'est pas une
garantie suffisante pour le coach. La formation n'est pas encore
aboutie selon lui : « Il reste une marche à passer en Régional 1,
où il y a une exigence athlétique et technique, et une rigueur
défensive et dans l'organisation ».
Au-delà
de l'objectif sportif, qui est d'obtenir comme l'an passé le
maintien afin de pouvoir continuer à travailler efficacement, la
mission de Frédéric Venou et de son staff est plus globale. « On
est confronté à une logique de résultat, mais au-dessus on a en
ligne de mire le projet du club à plus long terme. On doit faire
passer un pallier aux jeunes pour qu'ils intègrent la CFA »,
détaille-t-il.
Autour
de cette idée directrice, il y a un championnat à disputer. Un
championnat toujours équilibré, homogène, où chaque journée
représente une remise en question individuelle et collective. Une
fois de plus, l'année effectuée l'an passé permet au staff
trélissacois d'avoir plus de recul et déjà quelques idées sur le
discours et le jeu à développer.
«
On connaît nos adversaires. On sait que si on veut jouer au ballon,
on va se mettre en difficulté. Sachant que l'on n'aura pas souvent
la possession de balle, on se prépare en fonction », précise
Frédéric Venou, conscient des limites de son équipe et de la
nécessité d'avoir un jeu pouvant s'adapter à toutes les
situations.
Du
côté du stade Firmin Daudou, le public trélissacois devrait donc
continer à voir une équipe à l'état d'esprit inchangé, à la
philosophie de jeu proche de celle du coach. « Ce que je veux c'est
avoir peut-être moins le ballon mais être efficace avec. Mon
discours est plus orienté vers le bloc équipe, le travail à faire
en fonction de ce que propose l'adversaire. C'est un bagage
supplémentaire qui permet aux jeunes d'élargir leurs compétences
dans le monde senior », continue le technicien local.
C'est
autour de l'ensemble de ces valeurs techniques et tactiques que la
réserve trélissacoise travaille depuis cet été, afin de pouvoir
assurer le maintien le plus vite possible et de pouvoir travailler à
la formation. Car comme aime à le répéter Frédéric Venou, «
même si l'on joue les premiers rôles en U19, arrivé en senior, il
faut s'y remettre, travailler, avoir conscience du cap à passer ».
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