vendredi 27 mai 2016

Une révolution en marche

Alors que la saison 2015-2016 touche à sa fin, le club du FC Sarlat Marcillac doit continuer de se renouveler.

Ce dimanche, c'est par un derby à Trélissac B que Sarlat va mettre fin à sa saison en DH. L'an passé, l'équipe alors entraînée par Bruno Steck s'était sauvée à domicile lors de cette dernière journée. Il y aura bien moins d'enjeu cette fois, entre des locaux assurés de se maintenir et une équipe de Sarlat sûre de descendre et de terminer dernière...
Plus les journées ont défilé, moins le maintien était devenu possible. Et ce malgré une première partie de saison qui pouvait donner quelques espoirs, comme en témoignent les trois victoires et le nul après dix journées, pour une équipe alors en pleine découverte du niveau. Mais depuis le 12 décembre, quinze défaites se sont enchaînées...
« Au fur et à mesure d'une saison, on sait que les problèmes d'effectifs vont croissants, entre blessés, suspendus... Or, notre effectif n'était déjà pas étoffé donc les absences se sont vite ressenties », analyse sans détour Bachir Koucha.
Figure emblématique du club, entraîneur/joueur, il connaissait ces paramètres lorsqu'il a pris ses fonctions l'été dernier : « Je savais que cela serait difficile. Mais je l'ai fait pour rendre service, car je dois beaucoup à Sarlat », avoue-t-il.
Malgré les difficultés, des résultats sportifs négatifs, jamais le coach n'a lâché son groupe tout au long de la saison, alors que le club connaissait une série noire touchant aussi la B en PL. Pas question de s'attarder sur le négatif avec de jeunes joueurs locaux dans les deux équipes.
Au contraire. « Il ne faut pas taper sur les jeunes, car ils ont toujours travaillé, n'ont jamais lâché. Ils ont progressé malgré tout, et cela leur fait une année d'expérience en DH. La saison a été difficile, frustrante, mais pour chacun de nous, elle doit servir », affirme Bachir Koucha.

Reconstruire
« Que ce soit en A ou en B, et en attendant le maintien de la C, l'idée est la même. On va essayer de garder les jeunes du club, qui ont pris un an d'expérience, et se renforcer peut-être avec d'autres jeunes du grand sarladais », annonce l'un des co-présidents du club, Carlos Da Costa. Un message positif adressé à ses troupes, en qui la confiance du club est toujours là.
Les ambitions sont présentes aussi. « L'objectif est de faire bonne figure en DHR, en attendant de voir vraiment quel sera le niveau. Et pour la B, l'envie est de remonter de suite en PL », continue le président. C'est Grégory Descamp, qui avait pris la suite de Samuel Borie dont il était adjoint avant le départ de celui-ci en décembre dernier, qui aura cette mission.
Autour de ces jeunes, le FCSM, qui doit continuer à faire avec des moyens financiers qui ont baissé depuis 2014, trouve d'autres alternatives. Même si Carlos Da Costa tient déjà à remercier « l'ensemble de nos sponsors, qui nous suivent malgré la descente, ce qui est encourageant ».
Parmi celles-ci figurent les classes-foot lancées lors de cette saison 2015-2016. Une première édition à succès en relation avec le collège La Boétie, des sixièmes aux troisièmes. « Le club n'a pas les moyens pour faire venir des joueurs de loin, il faut se concentrer sur le local. Avec ces classes, il y a des choses positives, on gagne du temps pour former », détaille Bachir Koucha.
« Les premiers retours sont satisfaisants, on a un bon éducateur fourni par la mairie, les parents sont demandeurs pour les futurs sixièmes. C'est un plus pour tout le monde, les enfants, le club, la ville et le Conseil départemental puisque cela emmène des jeunes à La Boétie », ajoute le co-président.
Ces classes-foot seront donc reconduites à la rentrée, et le dispositif sera renforcé avec de nouveaux arrivants emmenés par l'entraîneur, qui travaille à la MFR de Salignac : « En partenariat avec Sarlat et Montignac, on a monté des classes-foot à la MFR, ce qui va apporter un nouveau public », explique Bachir Koucha.
Ce dernier ne sera par contre plus présent dans l'organigramme senior du club, ni comme entraîneur, ni comme joueur : « J'ai besoin de prendre au moins six mois voire une année pour souffler », justifie-t-il. Il restera tout de même présent avec l'école de foot, a assuré Carlos Da Costa.
Un co-président qui tient à conclure sur une note positive : « On a sept nouveaux dirigeants, quatre éducateurs que l'on va former l'an prochain. Tout ne s'arrête pas avec la descente de la A, on va repartir plus fort encore ».

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