Retour
sur le dernier mois de compétition des bergeracois, intense en
péripéties, avant de se projeter sur la fin de saison, à ne pas
gâcher.
Après
avoir repris en juillet, et surtout après une longue lutte déjà
dans les jambes dans un championnat commencé mi-août, les
bergeracois savaient qu'une grande partie de leur saison se jouerait
au mois de mars.
Un
mois où chaque match s’annonçait décisif. Objectif : se donner
le droit de disputer une fin de saison à enjeux, en coupe comme en
championnat. Les résultats, bien que mitigés, permettent tout de
même au BPFC de garder espoir, à deux mois de la fin de saison.
1
Deux affiches pour commencer
Dès
la première semaine de mars, le ton est donné, avec deux matchs.
Après avoir assuré l'essentiel et assumé un statut de favori sur
son huitième de finale de coupe d'Aquitaine le mercredi 02 mars à
Izon/Vayres (victoire 6-1 contre une PH), les bergeracois enchaînent
sur le derby à Trélissac le 05 mars, puis l'affiche de la saison
contre Concarneau le 12 mars.
A
l'aller, ces deux matchs avaient été perdus (respectivement 2-1 et
2-0). Signe de la difficulté du challenge qui attend le BPFC. Malgré
des physionomies différentes, dans le scenario comme le contenu,
Bergerac s'en sort cette fois avec deux nuls, 1-1. Pas assez pour
s'enflammer, mais pas de quoi perdre tout espoir non plus au
classement.
«
A Trélissac, on réagit bien en deuxième période, on a montré que
l'on pouvait rivaliser et on égalise. Dans la lancée, on fait une
belle première mi-temps contre Concarneau, on mène, mais on manque
de constance et Concarneau revient sur nous », résume Fabien Pujo.
Comme
un symbole de la saison du BPFC, intéressante par moments, mais pas
assez régulière pour être sur les talons du leader au moment de
l'emballage final.
2
Sur les routes de France
Après
deux matchs aussi intenses, il faut vite se remobiliser pour repartir
sur les longs déplacements qui ont rythmé la saison du BPFC. Au
programme, un voyage du côté de Nantes.
«
En début de saison, on s'est réuni, et en fonction du budget du
club, du calendrier, on a décidé que pour les matchs avec plus de
six ou sept heures de trajet, on dormait à l'hôtel la veille »,
explique Fabien Pujo.
A
Nantes, c'est un autre programme qui est choisi. Car la distance est
moindre, même si elle reste dans les jambes. Départ donc matinal
(sept heure du matin), pour arriver sur place tôt, prendre ses
quartiers dans un hôtel, où le groupe se rassemble, bénéficie
d'une sieste pendant une bonne heure, avant une petite balade et une
réunion précédant le départ vers le stade.
La
bonne ambiance règne. Parties de poker de haute volée pour quelques
joueurs dans le bus, mais aussi musiques, discussions animées, et un
peu de travail pris en avance par le staff. Le groupe vit bien
ensemble, c'est l'une des clés de sa réussite.
«
On a la chance que le club mette les moyens pour que l'on travaille
dans les meilleures conditions possibles. C'est aussi pour cela que
les joueurs se doivent de répondre présents sur le terrain », juge
de son côté le coach bergeracois.
3
De la frustration
Mais
sur les quatre-vingt-dix minutes du match, tout ne se passe pas comme
prévu à Marcel Saupin. Malgré le discours du staff, qui souhaitait
garder son groupe mobilisé, pensant que rien n'était perdu à neuf
journées de la fin, sur le terrain, Nantes est supérieur dans
l'envie, dans l'agressivité.
Le
résultat ne se fait pas attendre bien longtemps. Bergerac subit un
lourd revers, 5-1. A ce niveau-là, un relâchement dans la présence,
dans l'engagement se paie cher. Quelques minutes après le coup de
sifflet final, le staff apprend la nouvelle. Concarneau a perdu à
domicile contre Viry-Chatillon, 2-1. Bergerac a manqué une belle
opération...
«
La frustration était là après Nantes, car en répondant présent
dans l'agressivité, on avait au moins de quoi ne pas perdre, et donc
grappiller des points sur le leader. Mais tout n'est pas terminé
pour autant », estime Fabien Pujo. Le coup est manqué. Une semaine
de repos se profile, avant une nouvelle affiche, ce soir, contre
Saint Malo.
4
Une dernière chance
Pour
Bergerac la réception des malouins représente une dernière chance
de croire en une montée. A condition de s'imposer contre les seconds
de la poule. Une mission que le coach juge comme « un exploit, face
à une équipe sur une dynamique hors-norme ».
Les
malouins restent sur une série exceptionnelle de treize matchs sans
défaite (neuf victoires et quatre nuls). Série pendant laquelle ils
ont inscrits vingt-six buts, n'en encaissant que huit. Le dernier
match perdu remonte au 31 octobre, contre... Bergerac. A l'extérieur,
les statistiques sont aussi bonnes, avec trois victoires et quatre
nuls, le dernier revers remontant au 19 septembre !
Une
dynamique toute autre que celle du BPFC, qui n'a connu qu'une seule
victoire sur les sept premiers matchs retour, prenant treize points
sur vingt-huit possibles. « En 2016, on est avant-dernier du
classement. Mais on voit que Fleury est dernier, Trélissac
treizième, Concarneau douzième. Cela montre que tenir le choc et la
distance en CFA est compliqué. Il nous manque aussi l'expérience de
ce niveau », constate Fabien Pujo.
Un
avis difficile sur la situation de son équipe. Mais avec plus de
recul, Bergerac est encore sur le podium, avec un espoir certes mince
mais présent quand même de toujours pouvoir jouer la première
place. Exceptionnel pour une équipe qui vient de monter. « Il faut
rester lucide, on continue d'apprendre », rappelle ainsi le
technicien du BPFC.
Gagner
face à Saint Malo serait bien une performance de premier ordre pour
les hommes de Fabien Pujo, qui souhaite au moins continuer à séduire
un public qu'il espère nombreux à Campréal : « Le message que je
veux faire passer, c'est que jamais quelqu'un qui nous regarde ne
puisse se dire que l'équipe de Bergerac n'a pas envie sur le terrain
».
Pour
le reste, face à des bretons aussi en forme et costauds
individuellement (avec en pointe le meilleur buteur du championnat
Maïga, quinze réalisations), Fabien Pujo a son idée : « A nous de
profiter de la pression qui pèse sur les deux premiers. Il faudra
être fort collectivement, souffrir ensemble et être efficace à la
récupération et devant le but ».
Bergerac
(3e,
60 pts) – Saint Malo (2e,
64 pts)
Stade de Campréal, coup
d’envoi à 19h00.
Arbitres : Marc Michout, assisté
de Nicolas Seguin et Quentin Delannes
Match aller : victoire 1-0
Le groupe :
Loustallot
– Zidane,
Kamissoko,
Gaillard, Lacrampe
– El
Kihel –
Jamin,
Fuchs
– Chevalier
– Pinto, Dia. Remplaçants : Choury,
Dolivet,
Diaz, Feqrache, Velez.
Suspendus : Badin,
Didion
Blessés
: Bangré,
Bouscarrat
Reprise
:
Bontour, Dupuy
Réserve
: Brugeaud, Delavier, Fauvel, Legrand, Taouil
Le classement avant la vingt-troisième journée
Equipes | Pts | Joués | V | N | P | BP | BC | Diff | |||
1 | Concarneau | 68 | 22 | 13 | 7 | 2 | 32 | 18 | 14 | ||
2 | Saint Malo | 64 | 22 | 12 | 6 | 4 | 36 | 18 | 18 | ||
3 | Bergerac | 60 | 22 | 11 | 5 | 6 | 27 | 26 | 1 | ||
4 | Lorient B | 57 | 22 | 9 | 8 | 5 | 34 | 23 | 11 | ||
5 | Romorantin | 57 | 22 | 10 | 5 | 7 | 35 | 30 | 5 | ||
6 | Chateaubriand | 54 | 22 | 8 | 8 | 6 | 35 | 31 | 4 | ||
7 | Trélissac | 54 | 22 | 8 | 8 | 6 | 32 | 21 | 11 | ||
8 | Cholet | 51 | 22 | 7 | 8 | 7 | 22 | 23 | -1 | ||
9 | Fleury | 48 | 21 | 6 | 9 | 6 | 25 | 26 | -1 | ||
10 | Nantes B | 47 | 22 | 7 | 4 | 11 | 27 | 28 | -1 | ||
11 | Plabennec | 46 | 22 | 6 | 6 | 10 | 24 | 37 | -13 | ||
12 | Vitré | 44 | 22 | 5 | 7 | 10 | 27 | 37 | -10 | ||
13 | Fontenay | 42 | 22 | 3 | 11 | 8 | 29 | 39 | -10 | ||
14 | Stade Bordelais | 42 | 22 | 4 | 8 | 10 | 13 | 21 | -8 | ||
15 | Viry Chatillon | 42 | 21 | 4 | 9 | 8 | 16 | 22 | -6 | ||
16 | FCGB B | 41 | 22 | 4 | 7 | 11 | 15 | 29 | -14 | ||
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