samedi 2 avril 2016

Un mois de mars en pointillés

Retour sur le dernier mois de compétition des bergeracois, intense en péripéties, avant de se projeter sur la fin de saison, à ne pas gâcher.

Après avoir repris en juillet, et surtout après une longue lutte déjà dans les jambes dans un championnat commencé mi-août, les bergeracois savaient qu'une grande partie de leur saison se jouerait au mois de mars.
Un mois où chaque match s’annonçait décisif. Objectif : se donner le droit de disputer une fin de saison à enjeux, en coupe comme en championnat. Les résultats, bien que mitigés, permettent tout de même au BPFC de garder espoir, à deux mois de la fin de saison.

1 Deux affiches pour commencer
Dès la première semaine de mars, le ton est donné, avec deux matchs. Après avoir assuré l'essentiel et assumé un statut de favori sur son huitième de finale de coupe d'Aquitaine le mercredi 02 mars à Izon/Vayres (victoire 6-1 contre une PH), les bergeracois enchaînent sur le derby à Trélissac le 05 mars, puis l'affiche de la saison contre Concarneau le 12 mars.
A l'aller, ces deux matchs avaient été perdus (respectivement 2-1 et 2-0). Signe de la difficulté du challenge qui attend le BPFC. Malgré des physionomies différentes, dans le scenario comme le contenu, Bergerac s'en sort cette fois avec deux nuls, 1-1. Pas assez pour s'enflammer, mais pas de quoi perdre tout espoir non plus au classement.
« A Trélissac, on réagit bien en deuxième période, on a montré que l'on pouvait rivaliser et on égalise. Dans la lancée, on fait une belle première mi-temps contre Concarneau, on mène, mais on manque de constance et Concarneau revient sur nous », résume Fabien Pujo.
Comme un symbole de la saison du BPFC, intéressante par moments, mais pas assez régulière pour être sur les talons du leader au moment de l'emballage final.

2 Sur les routes de France
Après deux matchs aussi intenses, il faut vite se remobiliser pour repartir sur les longs déplacements qui ont rythmé la saison du BPFC. Au programme, un voyage du côté de Nantes.
« En début de saison, on s'est réuni, et en fonction du budget du club, du calendrier, on a décidé que pour les matchs avec plus de six ou sept heures de trajet, on dormait à l'hôtel la veille », explique Fabien Pujo.
A Nantes, c'est un autre programme qui est choisi. Car la distance est moindre, même si elle reste dans les jambes. Départ donc matinal (sept heure du matin), pour arriver sur place tôt, prendre ses quartiers dans un hôtel, où le groupe se rassemble, bénéficie d'une sieste pendant une bonne heure, avant une petite balade et une réunion précédant le départ vers le stade.
La bonne ambiance règne. Parties de poker de haute volée pour quelques joueurs dans le bus, mais aussi musiques, discussions animées, et un peu de travail pris en avance par le staff. Le groupe vit bien ensemble, c'est l'une des clés de sa réussite.
« On a la chance que le club mette les moyens pour que l'on travaille dans les meilleures conditions possibles. C'est aussi pour cela que les joueurs se doivent de répondre présents sur le terrain », juge de son côté le coach bergeracois.

3 De la frustration
Mais sur les quatre-vingt-dix minutes du match, tout ne se passe pas comme prévu à Marcel Saupin. Malgré le discours du staff, qui souhaitait garder son groupe mobilisé, pensant que rien n'était perdu à neuf journées de la fin, sur le terrain, Nantes est supérieur dans l'envie, dans l'agressivité.
Le résultat ne se fait pas attendre bien longtemps. Bergerac subit un lourd revers, 5-1. A ce niveau-là, un relâchement dans la présence, dans l'engagement se paie cher. Quelques minutes après le coup de sifflet final, le staff apprend la nouvelle. Concarneau a perdu à domicile contre Viry-Chatillon, 2-1. Bergerac a manqué une belle opération...
« La frustration était là après Nantes, car en répondant présent dans l'agressivité, on avait au moins de quoi ne pas perdre, et donc grappiller des points sur le leader. Mais tout n'est pas terminé pour autant », estime Fabien Pujo. Le coup est manqué. Une semaine de repos se profile, avant une nouvelle affiche, ce soir, contre Saint Malo.

4 Une dernière chance
Pour Bergerac la réception des malouins représente une dernière chance de croire en une montée. A condition de s'imposer contre les seconds de la poule. Une mission que le coach juge comme « un exploit, face à une équipe sur une dynamique hors-norme ».
Les malouins restent sur une série exceptionnelle de treize matchs sans défaite (neuf victoires et quatre nuls). Série pendant laquelle ils ont inscrits vingt-six buts, n'en encaissant que huit. Le dernier match perdu remonte au 31 octobre, contre... Bergerac. A l'extérieur, les statistiques sont aussi bonnes, avec trois victoires et quatre nuls, le dernier revers remontant au 19 septembre !
Une dynamique toute autre que celle du BPFC, qui n'a connu qu'une seule victoire sur les sept premiers matchs retour, prenant treize points sur vingt-huit possibles. « En 2016, on est avant-dernier du classement. Mais on voit que Fleury est dernier, Trélissac treizième, Concarneau douzième. Cela montre que tenir le choc et la distance en CFA est compliqué. Il nous manque aussi l'expérience de ce niveau », constate Fabien Pujo.
Un avis difficile sur la situation de son équipe. Mais avec plus de recul, Bergerac est encore sur le podium, avec un espoir certes mince mais présent quand même de toujours pouvoir jouer la première place. Exceptionnel pour une équipe qui vient de monter. « Il faut rester lucide, on continue d'apprendre », rappelle ainsi le technicien du BPFC.
Gagner face à Saint Malo serait bien une performance de premier ordre pour les hommes de Fabien Pujo, qui souhaite au moins continuer à séduire un public qu'il espère nombreux à Campréal : « Le message que je veux faire passer, c'est que jamais quelqu'un qui nous regarde ne puisse se dire que l'équipe de Bergerac n'a pas envie sur le terrain ».
Pour le reste, face à des bretons aussi en forme et costauds individuellement (avec en pointe le meilleur buteur du championnat Maïga, quinze réalisations), Fabien Pujo a son idée : « A nous de profiter de la pression qui pèse sur les deux premiers. Il faudra être fort collectivement, souffrir ensemble et être efficace à la récupération et devant le but ».

Bergerac (3e, 60 pts) – Saint Malo (2e, 64 pts)

Stade de Campréal, coup d’envoi à 19h00.

Arbitres : Marc Michout, assisté de Nicolas Seguin et Quentin Delannes

Match aller : victoire 1-0

Le groupe : LoustallotZidane, Kamissoko, Gaillard, LacrampeEl Kihel Jamin, Fuchs – Chevalier – Pinto, Dia. Remplaçants : Choury, Dolivet, Diaz, Feqrache, Velez.

Suspendus : Badin, Didion
Blessés : Bangré, Bouscarrat
Reprise : Bontour, Dupuy
Réserve : Brugeaud, Delavier, Fauvel, Legrand, Taouil

Le classement avant la vingt-troisième journée














Equipes Pts Joués V N P BP BC Diff

1 Concarneau 68 22 13 7 2 32 18 14

2 Saint Malo 64 22 12 6 4 36 18 18

3 Bergerac 60 22 11 5 6 27 26 1

4 Lorient B 57 22 9 8 5 34 23 11

5 Romorantin 57 22 10 5 7 35 30 5

6 Chateaubriand 54 22 8 8 6 35 31 4

7 Trélissac 54 22 8 8 6 32 21 11

8 Cholet 51 22 7 8 7 22 23 -1

9 Fleury 48 21 6 9 6 25 26 -1

10 Nantes B 47 22 7 4 11 27 28 -1

11 Plabennec 46 22 6 6 10 24 37 -13

12 Vitré 44 22 5 7 10 27 37 -10

13 Fontenay 42 22 3 11 8 29 39 -10

14 Stade Bordelais 42 22 4 8 10 13 21 -8

15 Viry Chatillon 42 21 4 9 8 16 22 -6

16 FCGB B 41 22 4 7 11 15 29 -14












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