vendredi 23 novembre 2018

L'interview de la semaine

En difficulté sur ce début de championnat en R2, Khalid El Kihel, le coach de La Catte, continue de travailler pour faire progresser son groupe.

Khalid El Kihel, debout, troisième en partant de la gauche,
travaille sur quelques évolutions tactiques avec son groupe.
© US La Catte.
Sylvain Desgroppes : Comment expliquez-vous votre début de saison ?
Khalid El Kihel : En coupe de France comme en coupe de Nouvelle-Aquitaine, on s'est fait éliminer par des équipes de R1, les deux fois sur le score de 4-3, alors que l'on se retrouvait en infériorité numérique et que l'on menait au score. Quant au championnat, je pense que l'on a un problème d'acclimatation. La préparation a été dure, on est passé à un rythme de trois séances par semaine qui est nouveau pour les joueurs, on accuse le coup. On fait de bonnes choses avec le ballon, mais on a du mal à durer sur le match, surtout au niveau de la concentration.

Quel travail faites-vous en ce moment ?
Quand on regarde les matches à Antonne ou à Brive par exemple (défaites 1-0 et 2-0, NDLR), on a beaucoup poussé, et d'un seul coup, on a craqué et on s'est fait piéger. On a profité du weekend reporté pour jouer un match amical contre Prigonrieux, autre club de R2, et acter une nouvelle stratégie défensive. Jusqu'à maintenant, on cherchait à imprimer un gros pressing, avec un bloc haut, mais on ne parvenait pas à tenir sur la longueur. Désormais, on va beaucoup plus alterner des phases de pressing et des phases avec un bloc bas.

Sur quels secteurs devez-vous progresser ?
On travaille beaucoup sur la transition. On est sur des blocs de jeu de dix minutes à l'entraînement. On cherche à étouffer l'équipe adverse, et d'un seul coup, on se replie, et on accepte pendant cinq ou dix minutes que l'adversaire ait le ballon. Cela demande beaucoup de coordination et de communication. On pêche aussi sur le secteur offensif (cinq buts marqués en six journées, plus mauvaise attaque de la poule, NDLR). On n'a pas un attaquant tueur devant le but, qui va être capable de favoriser l'efficacité plutôt que le beau geste.

Comment voyez-vous le déplacement à Aixe-sur-Vienne ?
C'est une équipe qui est performante offensivement à domicile, ils ont marqué à chacun de leurs quatre matches sur leur terrain, pour huit buts au total. Il faut trouver un équilibre pour leur fermer toutes les possibilités offensives, quitte à avoir un bloc médian voire un bloc bas au début, pour les observer, et voir ensuite comment les piquer. Ce n'est pas l'habitude des joueurs, mais on a des capacités pour y parvenir. Il faut faire durer le match à 0-0, être patient, ne pas se précipiter à la récupération.

Quels sont les ingrédients sur lesquels vous allez insister ?
L'aspect psychologique et mental va compter. Il faut que les joueurs soient forts dans les têtes, soient solidaires, concentrés à chaque instant pour ne pas laisser d'espace. Il ne faut jamais rien lâcher, car on sait qu'ensuite, on aura forcément des opportunités. Le maintien, il passera évidemment par des résultats à domicile, comme on l'a fait avec une victoire et un nul en deux réceptions, mais aussi par quelques résultats à l'extérieur (un nul et trois défaites pour l'instant, NDLR). Il faut continuer sur notre travail, ça va payer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire